Jamel Administrateur
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| Sujet: EELV, un parti sous tension Ven 27 Sep - 9:15 | |
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EELV, un parti sous tension
Mis à jour le 27/09/2013 à 09:32 - Publié le 27/09/2013 à 07:38
Pascal Durand et cécile Duflot, le 26 septembre à Angers. Les journées parlementaires des écologistes à Angers ont été marquées par les affrontements internes à la veille du Congrès du parti, en novembre. «J'en profite encore un peu tant que j'ai le micro». Pascal Durand, qui a annoncé officiellement mercredi qu'il ne briguerait pas de second mandat de secrétaire national à la tête d'Europe Ecologie-Les Verts, a savouré l'un de ses derniers moments en tant que patron des écologistes jeudi lors des journées parlementaires du parti à Angers. «Comment arriver à porter une parole autonome sans qu'on nous accuse de déloyauté?» s'est-il interrogé sous le regard des responsables écologistes, mais aussi du président de l'Assemblée Claude Bartolone et des ministres Philippe Martin et Alain Vidalies lors d'une table ronde consacré à «l'an 2» du quinquennat. «J'ai tenté de trouver l'équilibre. Ce n'est pas facile, les derniers jours en ont été la preuve», a poursuivi le responsable écologiste, fortement applaudi par Jean-Vincent Placé à la fin de son discours. Accusé par Daniel Cohn-Bendit et Noël Mamère - qui a annoncé mercredi qu'il quittait le parti - de faire partie d'un «clan» avec Cécile Duflot qui aurait poussé au départ du probable tête de liste aux européennes en Ile-de-France, Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat s'est défendu. «Je suis sur la ligne du secrétaire national», a-t-il déclaré, avant de s'en prendre aux journalistes. «Le président et le premier ministre n'ont pas demandé la tête de Pascal Durand. Il y a tellement d'allégations et de fables racontées depuis dix jours», a estimé le conseiller régional d'Ile-de-France, pour qui EELV «n'a jamais été aussi fort», après les «inflexions» et les «réorientations» du gouvernement en faveur de l'écologie. «Nous avons un parti qui tourne, qui est en ordre», s'est-il félicité. «Nous sommes devenus endogamiques» Malgré les discours positifs, la journée a été marquée par les tensions internes. Signe du malaise qui règne dans les rangs écologistes, le député européen Yves Cochet quittait les journées parlementaires au moment même où le président du Sénat Jean-Pierre Bel arrivait, jeudi matin. «J'en ai vu assez», lâchait le député européen, loin d'être seul à dénoncer le fonctionnement actuel du parti. «Pascal Durand a eu un discours de sincérité, il a exprimé le ras-le-bol de la base. Son discours lui a été fatal», a estimé la députée européenne Karima Delli, «attristée» par le départ de Noël Mamère. «J'appelle à un nouveau souffle. Il est temps qu'EELV retrouve ce que nous avons créé en 2009», a ajouté l'eurodéputée, appelant le parti à se tourner vers l'extérieur. Pour sa collègue Esther Benbassa, le parti écologiste est «entré dans une routine qui renforce les ambitions personnelles». «Il faut désindividualiser les choses», a-t-elle ajouté. «À force ne pas discuter, nous nous sommes institutionnalisés», a regretté la sénatrice du Val-de-Marne, qui déplore que son parti soit «devenu endogamique». Pas sûr qu'elle soit entendue à la veille du prochain Congrès du parti en novembre où plusieurs motions s'affronteront, dont celle d'Emmanuelle Cosse, pressentie pour succéder à Pascal Durand. | |
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