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Vives réactions du web après les annonces de Google sur ses nouvelles règles de confidentialité
Publié le 25.01.2012, 17h28
Google a dévoilé de nouvelles règles de confidentialité pour tous ses services qui prendront effet le 1er mars.
Google a annoncé que ses règles de confidentialité allaient être modifiées pour regrouper toutes les informations laissées par chaque utilisateur sur les différents services offerts par le géant américain. Ces changements, qui prendront effet au 1er mars, ont suscité de nombreuses réactions sur Internet et parmi la communauté des technophiles.
De nombreux blogs high-tech protestent contre les nouvelles conditions d'utilisation qui suivent les faits et gestes des utilisateurs sur plus de 60 services Google - dont YouTube, Gmail, les recherches et Google+ - pour combiner ces données et créer un profil d'utilisateur mieux renseigné (comprendre "plus facile à vendre aux publicitaires"). Les membres de la communauté Internet se plaignent également de l'impossibilité de "désactiver" ce type de suivi.
Ces nouvelles règles étaient en préparation depuis un long moment, estime Gizmodo. Google "essaie systématiquement de mettre fin à votre anonymat, d'abord en demandant vos vrais noms sur Google Plus par exemple, puis en liant vos comptes Plus et Gmail. Mais il s'agit cette fois-ci d'un degré de partage complètement nouveau. Et étant donné tous les retours négatifs que la société a eu avec les problèmes de confidentialité liés à Google+, c'est particulièrement perturbant de voir qu'elle prend des initiatives qui réduisent encore plus la vie privée des utilisateurs".
"Tout ce qui se passe sur votre écran sera intégré et suivi à la trace", a fustigé ZDNet avant que Google n'intervienne pour faire remarquer que "toutes ces informations étaient déjà en sa possession et qu'elles allaient maintenant être regroupées. Le changement concerne la façon dont Google va utiliser ces données, mais pas le type de données collectées".
Alors que beaucoup de blogueurs se plaignent du traçage et du manque de confidentialité, un autre article de ZDNet rappelle que "beaucoup de ces mêmes technophiles qui critiquent ces nouvelles règles de confidentialité ont aussi milité pour le développement du web sémantique afin de faciliter nos recherches parmi les milliards de pages qui se trouvent sur Internet".
Google affirme que les données collectées sur les habitudes en ligne (et hors connexion) des utilisateurs lui permettront de proposer des résultats de recherche plus pertinents et une "expérience Google plus intuitive".
"Nous pouvons vous envoyer des rappels pour vous signaler que vous allez être en retard à un rendez-vous en fonction de l'endroit où vous vous trouvez, de votre agenda et de l'état de la circulation ce jour-là", explique Alma Whitten, une dirigeante de Google. "Ou bien faire en sorte que nos suggestions d'orthographe, même pour le nom de vos amis, soient exactes car ce ne sera pas la première fois que vous les écrivez".
Les internautes partagent de plus en plus leur vie sur les réseaux sociaux comme Google+, Facebook et Twitter. Partager davantage de données permet à ces services en ligne "gratuits" de fournir de meilleures suggestions et une meilleure expérience globale, mais cela signifie également qu'ils peuvent mettre sur pied des descriptions particulièrement précises de l'activité en ligne de leurs utilisateurs.
Alors si vous ne souhaitez pas que votre profil Google+ soit associé avec votre agenda de travail sur Google Calendars et que vous préférez que Google ne lie pas les vidéos de votre chien qui parle sur YouTube avec vos présentations de mathématiques dans Google Docs, il est toujours possible de créer des comptes Google séparés pour chacun de ces services. Vous pouvez aussi exporter vos données Google en utilisant les outils Data Liberation et essayer de voir si l'herbe est plus verte chez Facebook.