Jamel Administrateur
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| Sujet: En Egypte, supporteurs et adversaires de Morsi s'affrontent Sam 29 Juin - 10:59 | |
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En Égypte, supporteurs et adversaires de Morsi s'affrontent
Mis à jour le 28/06/2013 à 22:18 - Publié le 28/06/2013 à 19:58
Des opposants de Mohammed Morsi, au Caire, ce vendredi.
Deux points de vue opposés risquent de violemment s'affronter ce dimanche. Au cours de la semaine écoulée, au moins cinq personnes sont mortes dans des accrochages entre pro et anti.
Ils ont répondu à l'appel, avec leurs banderoles, leurs brassards, et pour certains leurs bâtons. Rassemblés par dizaines de milliers devant la grande mosquée Rabia al-Adawiya, dans la banlieue de Nasr City, ils sont venus apporter leur «soutien invétéré» à Mohammed Morsi, dont les adversaires, réunis sur la place Tahrir, demandent la démission. Deux manifestations massives. Deux points de vue opposés qui risquent de violemment s'affronter ce dimanche, date anniversaire de l'investiture du président égyptien. «La légitimité est une ligne rouge!», prévient Abdul Kamal, irréductible supporteur du raïs contesté. Cet ingénieur en bâtiment a bien pris note des demandes pacifiques des protestataires. Mais il voit dans leurs appels au départ de Morsi une déclaration de guerre. «Dimanche, nous serons présents autour du palais présidentiel pour empêcher toute forme de dérapage!», prévient-il, en rejetant les rumeurs d'une formation de «milices informelles» prêtes à mâter les protestataires. Mais dans la foule compacte, les «armes légères» commencent déjà à circuler. Saeed Saleh, un ingénieur de 26 ans originaire du Delta arbore sans gêne son casque de chantier, assorti d'une barre en plastique. «Nous nous tenons prêts à tout genre de situation. Nous devons nous protéger. Du sang a déjà coulé dans d'autres villes. Qu'ont fait les Frères musulmans pour mériter ça?», avance le jeune homme. Et de citer ce «martyr», présenté comme un membre de la Confrérie, tué par balles jeudi soir dans l'attaque d'une permanence du mouvement islamiste dans la ville de Zagazig, d'où est originaire le président. Au cours de la semaine écoulée, au moins cinq personnes sont mortes dans des accrochages entre pro et anti-Morsi. Hier de violents heurts ont opposé les factions rivales à Alexandrie, la deuxième ville du pays, devant la permanence des Frères musulmans. Des manifestations ont également eu lieu à Mansoura et Port-Saïd sur le canal de Suez. Redoutant une détérioration de la situation, l'armée a déployé des renforts dans les villes clés pour protéger les établissements vitaux. Par crainte d'une escalade de la violence, des habitants du Caire se sont empressés d'aller retirer de l'argent liquide à la banque. Dans certains supermarchés, les stocks d'eau étaient déjà écoulés. «À ce stade, nous nous préparons au pire, même s'il est difficile d'anticiper ce qui va réellement se passer», souffle Sahar, une mère de famille, le chariot rempli de riz et de thon en boîte. Signataire de la pétition de «Tamarod», appelant au départ de Morsi, elle avoue aujourd'hui avoir des doutes sur cette campagne menée, dit-elle, «par une opposition qui risque de mener le pays encore plus à la dérive» - un reproche souvent entendu ces derniers jours. «Prévenir un désastre»«J'ignore à ce stade si l'opposition est plus ou moins populaire que les Frères musulmans, mais je dirai qu'ils ont tous deux perdu en popularité», remarque l'analyste Bassem Sabry. À J-1 de la grande manifestation dite du «million» - c'est l'objectif fixé par les anti-Morsi -, l'institution sunnite al-Azhar, la principale autorité religieuse d'Égypte, a évoqué le risque de «guerre civile». La peur du chaos est telle que même certains Frères musulmans affichent ouvertement des signes d'inquiétude et en appellent à la sagesse des deux clans. «L'élite politique des deux camps, à moins qu'elle ne s'asseye ensemble pour dialoguer et prévenir un désastre, devrait juste partir à la retraite», avance Mohammed el-Beltagi, un membre du bureau exécutif du parti Liberté et Justice, la branche politique des Frères musulmans, dans une interview publiée sur le site Ikhwanweb. Avant d'ajouter: «J'appelle tout le monde au dialogue national. | |
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