WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Politique François Fillon candidat «quoi qu'il arrive» en 2017
Mise à jour le 09/05/2013 à 15:07 - Publié le 09/05/2013 à 12:03
VIDÉO - Après avoir affiché sa détermination pour la présidentielle en marge d'un déplacement au Japon, l'ancien premier ministre a précisé ses propos sur Twitter, affirmant qu'il évoquait sa candidature à la primaire de l'UMP de 2016.L'air de rien, François Fillon a lâché une bombe. En déplacement jeudi à Tokyo, au Japon, l'ancien premier ministre a assuré qu'il serait candidat «quoi qu'il arrive» en 2017. Une sortie inattendue qui ne devrait pas manquer de faire réagir dans son camp. À l'UMP, mais aussi du côté de l'ancien président, Nicolas Sarkozy. Car s'il reconnaît «avoir hésité», François Fillon semble aujourd'hui bien déterminé à aller au bout de ses ambitions. Ce qui pourrait contrarier les envies présumées de retour de l'ex-chef de l'État.
L'ex-chef du gouvernement n'a toutefois pas donné de précisions sur les conditions de sa candidature. Évoquait-il la primaire de l'UMP qui doit désigner celui qui portera les couleurs du parti en 2017? C'est ce qu'il a confirmé plus tard sur son compte Twitter. «Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo: c'est aux primaires de 2016 actées par l'UMP que j'ai renouvelé mon intention d'être candidat», écrit-il sur le site de micro-blogging.
La même explication avait été donnée peu avant par son proche, le député UMP Jérôme Chartier. «François Fillon est déterminé comme jamais il ne l'a été à faire face à ses responsabilités et je dirais même plus, à son destin», s'était exclamé l'élu sur BFMTV, alors qu'il était interrogé sur le frondeur «quoi qu'il arrive» utilisé par François Fillon. Ce dernier a passé un accord le 24 avril avec le président de l'UMP, Jean-François Copé, sur la tenue d'une primaire à droite en vue de la prochaine présidentielle.
François Fillon tacle Nicolas SarkozyS'agit-il alors d'un lapsus révélateur de la part de l'ancien premier ministre ou au contraire d'une communication bien huilée? En tout cas, le message est clair: il est déterminé. Interrogé sur un éventuel retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique, François Fillon ne retient pas ses coups. «Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas», assène-t-il, affirmant que l'ex-président avait annoncé son retrait après sa défaite en mai 2012. Si Nicolas Sarkozy avait déclaré devant ses supporters que sa place ne pourrait «plus être la même», il n'avait toutefois pas annoncé sa retraite définitive, suivant les conseils de ses proches, contrairement au socialiste Lionel Jospin en 2002. Cette salve de François Fillon intervient au lendemain de la diffusion sur France 3 d'un reportage sur le mandat de Nicolas Sarkozy, dans lequel l'ex-chef du gouvernement souligne leur différence d'approche «irréconciliable» sur le Front national.
François Fillon jeudi à Tokyo, au Japon.
Depuis le Japon, où il a été décoré par l'empereur Akihito du «grand cordon de l'ordre du Soleil levant», la plus haute distinction du pays, le député de Paris ne cache par ailleurs pas son inquiétude au sujet de la situation de la France. «Plus on laisse le temps passer, plus on aura besoin d'un choc, estime-t-il. Ce ne sont pas seulement trois mesures homéopathiques qui changeront les choses, car le doute sur l'économie française est considérable.» «Toute la stratégie actuelle et la boîte à outils (de François Hollande, ndlr) auraient pu marcher il y a 25 ans, pas aujourd'hui», ajoute François Fillon, en insistant sur la nécessité d'un «pilotage serré» de la relation franco-allemande. Et de détailler: «La seule façon de sauver l'euro: un gouvernement économique, distinct des institutions européennes, dans lequel l'Allemagne et la France auraient le premier rôle.» François Fillon se montre enfin sévère sur la première année de présidence de François Hollande, jugeant que «la situation économique est très dégradée, devient intolérable, et les Français ne l'acceptent pas».
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