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Hollande dénonce l'«impardonnable faute morale»
Mis à jour le 02/04/2013 à 20:15 - Publié le 02/04/2013 à 18:25
François Hollande, le 21 mars 2013, à Alfortville.
RÉACTIONS - Les aveux de Jérôme Cahuzac, mardi, sur le compte bancaire qu'il détient depuis vingt ans à l'étranger font vivement réagir l'ensemble de la classe politique.Après l'annonce des aveux et de la mise en examen de Jérôme Cahuzac, les réactions se succèdent au sein de la classe politique. L'Elysée a rapidement diffusé un communiqué, dans lequel
François Hollande dit prendre «acte avec grande sévérité des aveux de Jérôme Cahuzac». «En niant l'existence de ce compte devant les plus hautes autorités du pays ainsi que devant la représentation nationale, il a commis une impardonnable faute morale. Pour un responsable politique, deux vertus s'imposent: l'exemplarité et la vérité», poursuit le texte.
Le premier ministre
Jean-Marc Ayrault a exprimé, dans un communiqué, sa «tristesse» et sa «consternation». Selon Jean-Marc Ayrault, qui doit s'exprimer au journal de 20h sur France 2 mardi soir, «un homme politique doit être irréprochable» et doit «plus que tout autre citoyen, respecter la loi». C'est à lui «désormais qu'il appartient d'assumer pleinement ses responsabilités devant la justice», a conclu le premier ministre.
Harlem Désir, numéro un du PS, a été «stupéfait» et «choqué» par les faits «inacceptables» et «le mensonge» commis par l'ex-ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a déclaré mardi le porte-parole du parti,
David Assouline. Jérôme Cahuzac ne doit pas prétendre «revenir comme député à l'Assemblée nationale», a ajouté
David Assouline lors d'un point de presse.
Aurélie Filipetti, ministre de la Culture et de la Communication, estime, pour sa part, que dans cette affaire, c'est François Hollande qui a été «bafoué et trahi» .
Un peu plus tôt, le ministre du Redressement productif
Arnaud Montebourg avait réagi en déclarant, depuis Marseille: «Les bras m'en tombent, je n'ai pas de mots». «Je ne pensais pas qu'on en était là», ajoutait-t-il.
Sur son compte Twitter, le coprésident du Parti de gauche,
Jean-Luc Mélenchon, s'interroge:
Pour
Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Écologie Les Verts, le «mensonge de M. (Cahuzac» est «un mensonge d'Etat» et «un drame pour la démocratie». Le mensonge de M. Cahuzac «décrédibilise la parole collective des politiques et la représentation de l'Etat.», a-t-il ajouté.
Du côté de l'UMP, les critiques fusent.
François Fillon évoque une «faillite morale» à gauche.
Certains responsables de l'UMP ont aussitôt mis en cause, non seulement Jérôme Cahuzac pour son mensonge mais aussi François Hollande et Jean-Marc Ayrault, en suggérant qu'ils étaient au courant. Pour
Jean-François Copé, le mensonge de Cahuzac «signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons». Il demande si Hollande «savait» et lui enjoint de «s'expliquer devant les Français».
Même questionnement pour
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, qui avoue avoir «du mal à imaginer que le Président et le premier ministre n'aient pas été au courant de cette situation».
Comme
Valérie Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP:
Geoffroy Didier, animateur du courant de la Droite forte à l'UMP:
Pour le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti :
Au Front National, Louis Alliot, vice-président du parti, estime que cette affaire «fait désordre au moment où Bercy impose l'austérité aux Français».