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| 19 Mars : l'oubli impardonnable | |
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Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: 19 Mars : l'oubli impardonnable Ven 2 Mar - 11:56 | |
| LE CINQUANTENAIRE DES ACCORDS D'ÉVIAN SERA CÉLÉBRÉ DANS QUELQUES JOURS
19 mars : l'oubli impardonnable
Jeudi 01 Mars 2012
Par Brahim TAKHEROUBTKrim Belkacem, à la tête de la délégation algérienne, prononçant une allocution à l'aéroport de Genève On ne sent pas cette fièvre des préparatifs pour un événement exceptionnel.Dans un peu plus de quinze jours, l'Algérie célébrera le cinquantième anniversaire des Accords d'Evian, du 19 mars 1962, baptisé officiellement Journée de la Victoire. Un moment historique qu'on ne saurait occulter du fait que cette date constitue une étape qui a permis l'avènement du 5 Juillet, c'est-à-dire l'Indépendance nationale. Ce 19 mars a été donc l'aboutissement de plus de sept années de guerre, le sacre de la Révolution. C'est en ce jour qua été signé le cessez-le-feu. Krim Belkacem avait apposé, seul, sa signature -compliquée disait-on- face à celles des trois autres représentants de la France. On ne saurait d'ailleurs rendre suffisamment hommage à cet homme exceptionnel qui avait déjà commencé la guerre contre la France en 1947! Tout autant que les autres martyrs, pour dire que cette date n'est pas un simple fait d'armes de notre Histoire. Il y a quelques années déjà, nombreux étaient les hommes politiques et historiques à revendiquer que cette date soit chômée et payée. Seulement voilà, à la veille de cette date-repère, on ne voit rien venir. On ne sent pas cette fièvre de préparatifs pour un événement exceptionnel. Ni conférence de presse, ni programme télé, ni débats. Il y a comme une volonté de ne pas faire grand, voire de passer sous silence ce repère historique. Combien de jeunes Algériens aujourd'hui connaissent-ils la Déclaration du 1e Novembre 1954, combien de jeunes Algériens saisissent-ils la signification du Congrès de la Soummam, du 20 Août 1956 et tant d'autres évènements fondateurs de notre Histoire, de notre état? Au début de cette année, il a été décidé de charger la ministre de la Culture, Khalida Toumi, d'organiser ce cinquantenaire, de lui donner, entre autres festivités, la place qui lui convient. Un budget a même été dégagé lors d'un Conseil des ministres. Mais depuis, rien n'a filtré sur la suite réservée à cette célébration. Cette façon de chuchoter l'Histoire, ne rend pas service à l'Histoire. Mais cela renseigne sur les tiraillements qui sous-tendent cet événement fondateur. A l'évidence, on ne peut pas fêter cet événement sans s'arrêter sur le sort du projet national, sans faire le bilan de la gestion de toute une génération. Ou alors faut-il réinventer les mythes de l'Algérie et rebâtir une nouvelle légitimité autre que celle de l'Histoire et de la Révolution? En attendant, il y a donc comme une léthargie de la société, de l'Université, des organisations sociales, des anciens moudjahidine, les médias publics et privés... Mais cette histoire est partagée. En face, il y a la France, elle en fait partie. Interrogé sur la question, l'ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt, a affirmé que cet anniversaire est une fête algérienne et que son pays n'y prendra part que si il est invité. Au même moment, la France bouillonne. L'ambiance tranche avec la morosité d'Alger. Et pourtant! Jean-Pierre Chevènement, président de l'Association France-Algérie, a estimé, il y a quelques jours à Tlemcen, que le cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance de l'Algérie peut être un «tremplin pour développer des relations profondes entre les deux pays qui peuvent aller très loin ensemble». Des colloques, des forums, des rencontres-débats, des témoignages, des films de programmes spéciaux. C'est TV5 Monde qui a donné le «la» de ces festivités, cette semaine, au vu et au su de la Télévision algérienne. A la faveur de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance nationale, la chaîne française TV5Monde propose tout au long de l'année 2012, une programmation spéciale Algérie sur tous les signaux: documentaires, fictions, cinéma, musiques, ainsi que des émissions sur la guerre de Libération nationale. TV5 Monde n'est pas la seule à s'y mettre. Plusieurs personnalités en France se sont mobilisées pour la réussite de l'année du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie. Intellectuels, journalistes, acteurs politiques sont au front de la «Fraternité» entre la France et l' Algérie. Dans ce contexte, la préparation de la 4e édition du Festival des droits humains et des cultures du monde de l'Haÿ-les-Roses (Ile-de-France) bat son plein sous le thème «L'Algérie aux couleurs de la fraternité». A la tête de ces personnalités se trouvent l'écrivain, economiste et conseiller d'Etat honoraire Jacques Attali et la journaliste Flaurence Aubenas. On compte aussi des personnalités politiques telles que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, Harlem Désir, député PS au Parlement européen, et Lionel Jospin, ancien Premier ministre. L'Algérie a encore trois mois pour faire de cette date un événement grandiose qui culminera avec une fête mémorable, la nuit du 4 Juillet 2012. Encore faut-il s'y mettre! | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Commémoration du 19 mars : Draâ El Mizan se souvient de ses colonels Mer 14 Mar - 9:52 | |
| COMMÉMORATION DU 19 MARSDraâ El Mizan se souvient de ses colonels
Mercredi 14 Mars 2012
Par Karim AIMEUR
La région qui a enfanté ces colonels est aujourd'hui l'une des régions les plus oubliées et les plus déshéritées de l'Algérie Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum et Slimane Dehilès, cinq colonels donnés par Draâ El Mizan à l'Algérie.
«Jusqu'à aujourd'hui, ils se souviennent à Draâ El Mizan. Ils ne veulent pas oublier l'affaire de l'Allemagne.» La strophe est du regretté Matoub Lounès. Celui que les citoyens de Draâ El Mizan ne sont pas disposés à oublier, c'est Krim Belkacem, assassiné en 1970 dans un hôtel de Francfort en Allemagne. Krim Belkacem n'est plus à présenter à ceux qui frissonnent à l'évocation de son nom. Son ombre plane, du reste, sur eux. Par contre, il serait utile de le ressasser à ceux qui ne connaissent de lui que les boulevards qui portent son nom. Quelques mots suffisent pour dire tout son courage. Lion des djebels, il n'a pas attendu le 1er Novembre pour déclarer la guerre à la France coloniale. Il a pris le maquis en 1947. Maquisard, puis politique et diplomate, c'est lui qui signera la fin de la Révolution avec la France un certain 19 mars 1962 et l'accès de l'Algérie à l'indépendance. Le reste n'étant pas encore fait. L'homme du 19 mars est effacé de l'histoire officielle. Il est oublié et son village natal, lallalen dans la commune d'Aït Yahia Moussa (Draâ El Mizan) où il est né le 14 décembre 1922, est totalement enclavé. Krim Belkacem mérite tous les hommages. Sa région, ex-commune mixte de Draâ-El-Mizan, n'a pas enfanté que lui. Du même grade de colonel que lui, elle a donné naissance à quatre autres hommes héroïques. Ils s'appellent Amar Ouamrane, Ali Mellah, Mohamed Zamoum dit Si Salah et Slimane Dehilès. Ouamrane, natif de la commune de Frikat en 1919, adjoint de Krim, a lui aussi déclaré la guerre à la France avant l'heure. Formé par l'armée française à l'Académie de Cherchell, il déserta suite aux massacres du 8 mai 1945. Arrêté et condamné à mort, il sera gracié en 1946 par le général Georges Catroux. Arrêté de nouveau en 1946 pour ses activités politiques au cours de la campagne électorale de 1946, Ouamrane réussit à s'évader pour vivre dans la clandestinité. Durant la Guerre d'Algérie, il était de tous les fronts. Au Congrès de la Soummam, il a représenté Alger. Le colonel se retire de la vie politique en 1962 et nous quitte en juillet 1992. Ali Mellah est né le 14 février 1924 à Taka dans la commune de M´kira. Responsable de la 6e Région (Sahara) issue du Congrès de la Soummam, Si Chérif sera assassiné le 31 mars 1957 par les Messalistes. Mohamed Zamoum dit Si Salah est né le 27 novembre 1928 à Aïn Taya (Alger). Il est tombé au champ d'honneur à M'chedallah (Bouira) le 20 juillet 1961. Slimane Dehilès ou le colonel Si Sadek, est né aux Ouadhias le 14 novembre 1920. Il est l'un des principaux chefs politico-militaires de la Révolution algérienne, et décède le 5 novembre 2011. La région qui a enfanté ces colonels est aujourd'hui l'une des régions les plus oubliées et les plus déshéritées de l'Algérie. Il serait pourtant louable de rendre hommage à ces hommes à la veille du cinquantenaire du cessez-le-feu, signé par Krim Belkacem, pour que nul n'oublie. Et qui d'autre à la place des enfants de la région le fera dès lors que les autorités officielles font de leur mémoire un tabou, à tel point qu'un film sur Krim est rejeté par le ministère des Moudjahidine. C'est dans cette perspective que l'association culturelle Tarwa-n'Krim-Belkacem du village Iallalen a pris l'initiative de commémorer le 19 mars en rendant hommage aux cinq colonels. En collaboration avec des associations locales, la Maison de jeunes de Draâ El-Mizan et les APC d'Aït Yahia Moussa et de Draâ El-Mizan, cette association a prévu des activités allant du 16 au 19 mars au niveau de la Maison de jeunes Arezki-Mansouri et le cinéma Le Maghreb, au village Ath Bardjal (Ouadhias), au cimetière d'El-Alia (Alger), au Carré des martyrs de Bougarfène à Ighil El-Vir à Aït Yahia Moussa et au musée Krim-Belkacem à Tizra Aïssa. Des recueillements et dépôt de gerbes de fleurs, table-ronde avec les membres des familles des cinq colonels, projection d'un film documentaire sur la bataille du 6 Janvier 1959 d'Aït Yahia Moussa sont au programme des activités. L'ex-officier de l'ALN, Djoudi Attoumi, donnera une conférence-débat. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: La mémoire des cinq colonels honorée Sam 17 Mar - 10:49 | |
| Draâ El Mizan (Tizi Ouzou) La mémoire des cinq colonels honorée
le 17.03.12 | 10h00
La mémoire de cinq colonels de la région, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Slimane Dhiles, Salah Zaâmoum et Krim Belkacem, a été honorée lors d’un recueillement organisé hier au village Aït Berdjal.L’association culturelle Tarwa n’Krim Belkacem de la commune d’Aït Yahia, à 25 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, rend hommage, ces jours-ci, aux valeureux chefs historiques de l’ancienne commune mixte de Draâ El Mizan. Un programme d’activités a été mis sur pied pour honorer la mémoire de cinq colonels de la région, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Slimane Dhiles, Salah Zaâmoum et Krim Belkacem. Hier, lors d’un recueillement sur la tombe de Slimane Dhiles, au village Aït Berdjal, nous avons assisté aux témoignages des moudjahidine qui ont connu ces chefs de l’ALN. «J’ai connu Krim Belkacem au début de la guerre quand il venait dans notre village avec ses troupes. Je me rappelle qu’il était surnommé Si Omar, alors qu’avant, on ne savait pas que c’était lui. J’ai rencontré aussi Amirouche et je lui ai même fait la liaison. Krim, Ouamrane, Dhiles et Mellah étaient des baroudeurs», nous a raconté Ramdane Sana, président de l’Association des grands invalides de guerre. De son côté, l’ancien maquisard Ahcène Marak nous dira : «J’ai pris le maquis depuis le déclenchement de la guerre de Libération, en 1954. J’étais agent de liaison avec Krim Belkacem et Ouamrane, notamment en Haute Kabylie. En 1958, j’étais aux frontières tunisiennes. J’ai connu Si Salah (colonel Dhiles) en 1960», ajoute-t-il. D’autres moudjahidine de la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou ont également revisité ces chefs historiques. Hocine Ahmed Ben Belkacem, ancien maquisard et fils de chahid, nous raconte : «J’étais un peu jeune au début de la guerre, mais je me rappelle de Ali Mellah, car il habitait pas loin de notre village. C’était un homme très calme comme Mohand Oulhadj.» Ali Dhiles, fils du colonel Si Saleh, nous a également parlé de son père : «Mon père m’a dit qu’il n’a pas voulu assister aux Accords d’Evian parce que la liste des participants a été faite par Boumediène, or il était contre. Au lendemain du déclenchement de la guerre de Libération nationale, il est rentré d’Alger pour rencontrer, à Draâ El Mizan, Ali Mellah et Krim Belkacem. Il connaissait avant le début de la guerre Ouamrane. Il était un grand baroudeur qui avait un esprit lucide.» Sa sœur enchaînera : «Mon père aimait beaucoup Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi. Quand il était alité avant son décès, il me répétait souvent : ‘J’ai hâte de mourir pour rencontrer Abane et Ben M’hidi’.» Par ailleurs, notons que l’association Tarwa n’Krim Belkacem organise aussi des expositions, des conférences et des tables rondes sur la révolution, à la maison de jeunes de Draâ El Mizan, au musée Krim Belkacem à Aït Yahia Moussa. Les membres de ladite association prévoient aussi, pour lundi, à l’occasion du cinquantenaire de la journée de la victoire nationale, des recueillements sur les tombes de Krim Belkacem, Ali Mellah, Mohamed Zamoum et Amar Ouamrane au cimetière El Alia, à Alger. Hafid Azzouzi © El Watan | |
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| Sujet: Re: 19 Mars : l'oubli impardonnable | |
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| | | | 19 Mars : l'oubli impardonnable | |
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