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Succession de Benoît XVI : le conclave s'ouvrira le 12 mars
Mis à jour le 08/03/2013 à 22:07 | publié le 08/03/2013 à 19:34
La date du début du conclave a été arrêtée, mais les cardinaux sont loin d'avoir fini leurs conversations.
À Rome, beaucoup prévoient un scrutin très ouvert pour l'élection du nouveau pape.Le compte à rebours a commencé. Réunis à Rome vendredi soir, les 115 cardinaux électeurs du pape, donc âgés de moins de 80 ans, ont décidé, à la majorité simple, que le début du conclave et le premier vote visant à élire le successeur de Benoît XVI se tiendraient le mardi 12 mars. Ce qui laisse penser que le nouveau pape pourrait être élu - une fois les cardinaux passés par la porte de la chapelle Sixtine - dans un délai d'un à trois jours. Ou peut-être plus s'ils ne réussissaient pas à se mettre d'accord à la majorité des deux tiers - 77 voix - sur le nom du successeur. La procédure prévoit en effet quatre tours de scrutin par jour en deux sessions, matin et après-midi.
Il fallut quatre tours de scrutin en 2005 pour élire Benoît XVI, donc deux jours, car les cardinaux avaient voté une première fois le soir. Mais huit tours furent nécessaires en 1978 pour Jean-Paul II avec trois jours. Deux jours pour Jean-Paul Ier (quatre tours de scrutin) la même année. Et deux jours pour Paul VI (six tours de scrutin) en 1963.
Beaucoup prévoient cette fois un «scrutin très ouvert». Il risque donc de durer un peu, sur le mode de celui de Jean-Paul II, même si le fait de commencer à voter dès ce mardi après-midi indique que les cardinaux sont déjà arrivés à une certaine maturité dans leur choix.
Ce pape polonais que personne n'attendait en 1978 avait été élu à la suite du blocage de deux fronts italiens. Les uns se portaient sur le cardinal Benelli. Les autres sur le cardinal Siri. Il fallut trouver non pas une troisième voie, comme ce fut le cas pour Jean-Paul Ier, mais une façon radicalement différente de penser. Le cardinal König, archevêque de Vienne, suggéra que l'on ose aller chercher un cardinal non italien.
Grandes alliancesToute comparaison est toutefois hasardeuse. Car les cardinaux sont loin d'avoir fini leurs conversations. Elles sont officielles dans le cadre des congrégations générales, dont une se tient encore samedi matin. Et officieuses - les plus décisives - l'après-midi ou à l'occasion de déjeuners et dîners par groupe d'affinité. C'est là que se font, et se défont, les grandes alliances.
Cette semaine aura vu le réveil du «parti romain», essentiellement italien. Il veille au grain pour préserver la puissance de la curie romaine contre une volonté affirmée de cardinaux venus de l'extérieur, désirant réformer cette curie tant décriée ces dernières années pour libérer le meilleur de l'Église en vue de l'évangélisation. Mais le plus difficile reste à trouver: l'homme providentiel. Il ne se dégage pas encore nettement.