Manif pour tous : le préfet attaqué par la droite au Conseil de Paris

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Manif pour tous : le préfet attaqué par la droite au Conseil de Paris

Publié le 25.03.2013, 10h14 | Mise à jour : 11h05



Les incidents qui ont eu lieu lors de la manifestion contre le mariage pour tous dimanche à Paris ont animé la réunion des conseillers de Paris.

Réunis ce lundi matin à l'Hôtel de Ville pour discuter de la réforme sur les rythmes scolaires, les conseillers municipaux parisiens se sont écharpés sur un tout autre sujet : la manifestion contre le mariage pour tous. En début de séance, ils sont revenus sur cette marche qui a donné lieu à des heurts entre les forces de l'ordre et les protestataires dimanche dans la capitale. La droite a fini par demander la démission du préfet de Paris.

Le président du groupe UMP, Jean-François Legaret, a d'abord interpellé le préfet de Paris, Bernard Boucault, au sujet des «violences» qui ont eu lieu pendant la manifestation. «Vous n'avez pas pris les mesures permettant d'offrir à cette manifestation le parcours et les espaces nécessaires (...). Je vous adresse solennellement les questions suivantes : sur l'ordre de qui et dans quel but avez vous mis en danger la sécurité de manifestants pacifiques en usant de moyens disproportionnés ? Est-ce sur votre injonction que les forces de l'ordre ont usé de violences et ont fait usage de gaz lacrymogène sur des familles et des enfants ?» a-t-il lancé.

«Des enfants gazés»

Le sénateur UDI Yves Pozzo di Borgo, conseiller du 7e arrondissement, s'est quant à lui ému d'avoir vu «des enfants gazés» par des policiers. Dans les rangs de la gauche, les conseillers se sont alors insurgés contre ces propos «extrémistes», tandis que d'autres élus de droite et du centre venaient à sa rescousse.

Le préfet Bernard Boucault a affirmé dans sa réponse que la réaction des forces de l'ordre avait été «proportionnée et mesurée», compte tenu de la «provocation à laquelle ils ont eu à faire face». Accusé par Legaret d'avoir «manipulé» les chiffres pour minimiser l'impact de la «Manif pour tous», le préfet a défendu le comptage des manifestants effectué par les forces de l'ordre. Ces dernières estiment qu'il y a eu environ 300 000 manifestatnts, tandis que les organisateurs se targuent d'en avoir rassemblé 1,4 million.

Ce compatge est l'«oeuvre de fonctionnaires de police indépendants dont les méthodes de travail ne sont pas techniquement contestables», a-t-il défendu. «Je n'accepte pas que mon éthique du service de l'Etat, que je sers depuis 40 ans, soit mise en cause», a-t-il rajouté, soulignant que les organisateurs avaient «joué avec le feu en distribuant jusqu'à la veille de la manif des autocollants» appelant à manifester sur les Champs-Elysées, il a regretté qu'ils «n'aient pas fait preuve de l'esprit de responsabilité qu'on est en droit d'attendre pour une manifestation de cette importance».

VIDEO. Violents affrontements entre anti-mariage gay et gendarmes