Jamel Administrateur
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| Sujet: En Corrèze, Hollande attaque le FN, «cet ennemi de la République» Dim 8 Jan - 10:48 | |
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En Corrèze, Hollande attaque le FN, «cet ennemi de la République»
Revenu sur ses terres le temps d’un week-end, François Hollande en a profité pour saluer ses électeurs, adresser un clin d’œil à Jacques Chirac et fustiger le bilan de Nicolas Sarkozy.
Publié le 08.01.2012, 09h23 TULLE (CORRÈZE), HIER. François Hollande a adressé ses voeux à ses administrés, « peut-être les derniers… en tant que président du conseil général ». «C’est peut-être la dernière fois que je viens vous présenter mes vœux… comme président du conseil général. » Le passage hier et avant-hier de François Hollande dans son fief de Tulle (Corrèze) avait toutes les allures d’un au revoir. Engagé dans la campagne présidentielle, le député du cru a profité des cérémonies de début d’année pour remercier ses fidèles, mais sans faire d’adieux. Car quel que soit le verdict des urnes en avril et mai, entre Hollande et la Corrèze, l’histoire est loin d’être terminée.
Une «pensée respectueuse pour Jacques Chirac»Malgré un rythme de campagne soutenu, le président du conseil général a tenu à cette étape sur ses terres, réglée dans les moindres détails. Hier matin, il commence par un traditionnel repas des aînés dans une salle polyvalente de Tulle : 400 convives et autant de bises et de poignées de main. Quelques minutes plus tard, c’est dans le gymnase des pompiers qu’Hollande présente ses vœux aux élus, présidents d’associations, fonctionnaires… L’assistance est plus fournie que l’an dernier. « Je ne suis pas né en Corrèze. Et pourtant mes racines sont ici. […] J’y ai puisé à toutes les sources ma légitimité démocratique. […] La Corrèze m’a donné le droit de parler et d’agir au nom des autres et de prétendre à d’autres fonctions », explique Hollande, qui prend soin, au passage, d’avoir une « pensée respectueuse pour Jacques Chirac ». Bernadette Chirac, qui a affirmé il y a quelques jours qu’elle voterait Nicolas Sarkozy, n’est pas là. Mais l’épouse de l’ex-président de la République appréciera tout de même le clin d’œil. Une longue minute d’applaudissements s’ensuit. « Il sera moins là, il fallait s’y attendre. Comme Chirac en son temps », confie Jean Pierre, élu de Saint-Pardoux-l’Ortigier, 500 âmes, près de Tulle. Le FN, «cet ennemi de la République»Des adieux ? « Plutôt un petit air d’au revoir, si les Français le décident », reconnaît Hollande, qui entend bien ne « pas perdre ses racines, ni être de nulle part ». « Quoi qu’il arrive en 2012, je serai indéfectiblement au côté de la Corrèze », jure-t-il. A titre de précaution, la première circonscription dont il est aujourd’hui l’élu a d’ailleurs été réservée pour lui, en cas d’échec à la présidentielle. Mais la défaite, Hollande ne veut pas y penser. Devant un bon millier de militants socialistes entièrement dévoués à sa cause, il a remis son costume de candidat pour une dernière séance de vœux aux allures de meeting. « Comment admettre que des ouvriers, des employés qui n’ont aucun intérêt à voter pour un parti qui a toujours fait le choix de la haine, de l’exclusive, de la stigmatisation, comment admettre que des ouvriers qui devraient voter à gauche hésitent à le faire aujourd’hui? » lance-t-il dans une charge contre le Front national, « cet ennemi de la République qui essaie de se mettre un autre visage avec le même nom, les mêmes conceptions, […] les mêmes stigmatisations ». «Ne vous laissez pas impressionner»Mais son adversaire principal reste Nicolas Sarkozy, dont le quinquennat « a épuisé la France, l’a abîmée, l’a abaissée ». Devant ses amis corréziens, le candidat livre enfin ses dernières consignes : « Ne vous laissez pas impressionner par ces responsables qui n’en sont pas et ces ministres qui n’en méritent pas le titre », dans une allusion au « déferlement » des attaques de la droite. Et de conclure, dans un dernier clin d’œil à « l’humour corrézien » : « Vous avez aimé Jacques Chirac, vous adorerez François Hollande! » | |
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