Cahuzac : Hollande dénonce un «outrage à la République»
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Jamel Administrateur
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Sujet: Cahuzac : Hollande dénonce un «outrage à la République» Mer 3 Avr - 16:38
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Cahuzac : Hollande dénonce un «outrage à la République»
Mis à jour le 03/04/2013 à 17:52 - Publié le 03/04/2013 à 13:41
François Hollande lors de son allocution depuis l'Elysée, à Paris, le 3 avril 2013.
VIDÉOS - Le président explique que son ex-ministre n'a bénéficié «d'aucune protection» et annonce plusieurs mesures allant dans le sens de son engagement d'une «République irréprochable» : indépendance de la justice, loi sur les conflits d'intérêts, interdiction de mandats pour les élus condamnés.
François Hollande n'avait pas le choix. Acculé par l'affaire Cahuzac et au plus bas dans les sondages, il ne pouvait s'en tenir aux quelques lignes publiées mardi après l'aveu de son ancien ministre du Budget. Face à l'onde de choc de cette affaire exceptionnelle, mélange de scandale moral et financier, le président devait répondre aux attaques de ses détracteurs, mais aussi à l'incrédulité du peuple et de sa majorité. Dans une allocution enregistrée mercredi à l'issue du Conseil des ministres et diffusée vers 12h30, le chef de l'État a, à nouveau, condamné, de manière solennelle, la «faute impardonnable» de Jérôme Cahuzac, un «outrage fait à la République».
D'un ton martial et dans une mise en scène très sobre, le chantre de la «République exemplaire» pendant la campagne présidentielle a déclaré avoir appris mardi avec «stupéfaction» et «colère» les aveux de l'élu devant les juges. «Il a trompé les plus hautes autorités du pays: le chef de l'État, le gouvernement et le Parlement et, à travers lui, les Français», a déploré le président, assurant que Jérôme Cahuzac n'avait bénéficié d'«aucune protection autre que celle de la présomption d'innocence». Une réponse à ses détracteurs, qui l'accusent d'avoir connu l'existence du compte bancaire de son ex-ministre dès l'éclatement de l'affaire, à la mi-décembre. Quelques minutes après son intervention, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, est venu confirmer les propos présidentiels, en réfutant avoir initié «toute enquête parallèle» de la police dans ce dossier. «Jamais le ministre n'a donné de telles instructions», a-t-on affirmé Place Beauvau.
«Toute la lumière sera faite»
Debout derrière un micro placé devant un petit couloir du Palais de l'Élysée, et non dans son bureau, François Hollande a assuré que «la justice poursuivra(it) son travail jusqu'au bout». «Toute la lumière sera faite», a-t-il insisté. Voilà pour ceux qui lui reprochaient d'avoir mis de côté sa promesse d'établir une «République irréprochable». «C'est un choc, car il y a eu un grave manquement à la morale républicaine», a-t-il insisté, le regard fixe et le geste précis.
Mais l'électrochoc déclenché par ce scandale est bien trop fort pour que le président puisse se contenter d'une simple condamnation, aussi forte soit-elle. Et François Hollande le savait. Dénonçant un «grave manquement à la morale républicaine», il a annoncé avoir pris «trois décisions». Tout d'abord, celle de «renforcer l'indépendance de la justice» en faisant voter dès «cet été» une réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Dans la lignée de sa campagne, il a ensuite expliqué vouloir «lutter de manière impitoyable contre les conflits entre les intérêts publics et les intérêts privés et assurer la publication et le contrôle sur les patrimoines des ministres et des parlementaires». Un projet de loi en ce sens sera soumis au Parlement dans les prochaines semaines. Enfin, il s'est engagé à ce que «les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale ou pour corruption (soient) interdits de tout mandat public».
«La défaillance d'un homme doit nous rendre encore plus exigeants et plus intransigeants sur l'exemplarité des responsables publics», a poursuivi François Hollande. Avant de promettre: «C'est mon engagement. Je n'en dévierai pas». Mais François Hollande peut-il encore être audible après l'onde de choc provoquée par cette affaire? Les prochaines enquêtes d'opinion devraient nous donner des premiers éléments de réponse.
Jamel Administrateur
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Sujet: Re: Cahuzac : Hollande dénonce un «outrage à la République» Jeu 4 Avr - 17:42
Salam,
J'ai drôlement été secoué d'apprendre que le Dr Jérôme Cahuzac possédait un compte non déclaré en Suisse, à l'UBS, et qu'il avait de ce fait menti depuis des mois à la France entière. Comme beaucoup de monde, je le croyais sincère et innocent dans la foulée. Ce n'est donc pas le cas et maintenant, après ses aveux, il doit rendre des comptes aux Français à travers notre Justice qui, je n'en doute pas, va faire toute la lumière sur cette sale affaire de blanchiment de fraude fiscale. Mis en examen par les juges, il doit quand même bénéficier de la présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire. Arrêtons maintenant de lui tomber dessus matin, midi et soir et ne le donnons pas en pâture aux loups qu'on entend déjà hurler. Les politiques, la presse écrite, télévisuelle, les médias, etc... font leur pain béni avec cette affaire Cahuzac. J'ai bien peur pour lui car il risque de commettre l'irréparable devant ce déluge de vérités et contre-vérités, à la manière de feu Pierre Bérégovoy.
Amicalement,
JAMEL
Cahuzac : Hollande dénonce un «outrage à la République»
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