Jamel Administrateur
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| Sujet: «La France aidera jusqu'à la restauration totale du Mali» Sam 2 Fév - 17:07 | |
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«La France aidera jusqu'à la restauration totale du Mali»
Publié le 02/02/2013 à 17:05
François Hollande, samedi à Tombouctou. François Hollande a salué les troupes françaises à Tombouctou. « Les opérations continuent », a dit le chef de l'État même si le temps des négociations politiques locales vont débuter.En arrivant samedi à Tombouctou, François Hollande a pu voir une cité fantôme. La ville s'est lentement vidée de ses habitants. Ils ont fui la guerre et les dix mois d'occupation des milices djihadistes et d'al Qaida. Ce qui reste de population s'était massée sur la petite place de terre, au pied de la mosquée Sankoré , là même où les islamistes exécutaient leur sentences. Les rares notables encore présents ont été sagement alignés en grande tenue. Ils ont attendu des heures au soleil. Mais l'enthousiasme est sans retenue. On agite des drapeaux tricolores, on crie des remerciements à n'en plus finir. «C'est normal de dire merci. Sans la France et François Hollande, on serait encore sans liberté, avec les fous», s'excite Abdoulaye Cissé, un maçon qui affirme avoir lui-même subit la Charia. Derrière une femme agite une pancarte où on lit «Hollande, le Sauveur». Plus loin, on dit «merci à la France qui n'a pas oublié le Mali». «L'armée malienne n'aurait jamais réussi seule», insiste Mohammed Ibrahim, un commerçant. Dioncounda Traoré, le président malien par intérim, là lui aussi, apparaît étrangement oublié dans ses louanges. Le président français prend un évident plaisir à ce bain de foule osé. «Ce n'est pas moi que l'on salue mais la France à travers moi», insiste François Hollande. Cette tournée de triomphe, qui n'est pas sans rappeler les images des voyages présidentiels des temps postcoloniaux, semble aux antipodes de la politique africaine voulue par François Hollande. Mais Paris ne veut pas oublier sa victoire militaire et entend maintenant la faire fructifier politiquement et diplomatiquement «C'était le bon moment pour venir. C'est un moment charnière qui marque la reconquête des trois principales villes conquises par les islamistes: Tombouctou, Gao et Kidal. Maintenant, le temps des négociations politiques va commencer», remarque-t-on à l'Elysée. Des négociations dans lesquelles la France se montrera discrète, tout en continuant, en coulisse, à peser. Pour cela, la France possède un argument de poids: son dispositif militaire qui reste l'épine dorsale de sécurisation du Mali. À Tombouctou, c'était avant tout à ce dispositif que François Hollande voulait rendre hommage. Dans un court discours, il a souligné combien la mission «a été périlleuse» notamment «pour les parachutistes». Le président n'a pas oublié de saluer, diplomatiquement, les soldats maliens «qui assurent l'essentiel de la mission». Dans cette armée d'uniformes, la phrase a fait sourire. Personne n'ignore que l'armée malienne demeure encore trop désorganisée et sous équipée pour conduire la guerre. Personne n'ignore non plus que les choses sont loin d'être achevées. «Les opérations continuent et vous avez notre confiance», a souligné François Hollande. Ce voyage n'a rien d'un point final. «La France va apporter son aide jusqu'à la restauration totale de l'unité du Mali», a d'ailleurs souligné le président français. Combien de temps cela pourrait-il prendre? Combien de temps la France restera au Mali? Sur ce point le président comme son entourage sont restés silencieux. Les Maliens eux ne sont pas pressés de le savoir. «Il est mieux que les soldats français restent encore longtemps. Les rebelles ne sont pas loin. Ils pourraient revenir», glisse Ibrahim Touré, le président des consommateurs de Tombouctou. | |
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