Jamel Administrateur
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| Sujet: Fuite de gaz : Delphine Batho évoque une «négligence» Mer 23 Jan - 9:48 | |
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Fuite de gaz : Delphine Batho évoque une «négligence»
Mis à jour le 23/01/2013 à 10:34 | publié le 23/01/2013 à 10:08
Des gendarmes et des pompiers, mardi, sur le site de l'usine Lubrizol. L'opération de neutralisation du mercaptan qui s'échappe depuis lundi de l'usine Lubrizol, à Rouen, «va prendre un certain temps», selon la ministre de l'Ecologie. Une enquête administrative a été ouverte.La neutralisation du gaz nauséabond qui s'échappe depuis lundi de l'usine chimique Lubrizol, à Rouen, devrait prendre «un certain temps» de l'aveu même de la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. D'autant plus que cette opération, qui consiste à transférer le contenu du bac de 35 tonnes d'où s'échappe le mercaptan vers un autre bac contenant une solution sodée, a déjà pris du retard. La préfecture de Seine-Maritime envisageait le traitement de 17 tonnes de produit dans la nuit de mardi à mercredi, mais, selon la ministre, seuls 900 kg ont été neutralisés. Selon le préfet Pierre Henry Maccioni, les travaux préparatoires se sont avérés plus longs que prévu et les opérations, qui devaient débuter à 1h, ont commencé avec trois heures de retard. Elles doivent se poursuivre toute la journée, alors qu'une interruption était initialement prévue. Malgré ce contretemps, Delphine Batho se veut rassurante. «La situation est maîtrisée, sous contrôle», a-t-elle expliqué sur Europe 1, excluant toute évacuation de la zone. «Il n'y a pas eu beaucoup de signalement auprès des autorités sanitaires» de personnes ayant ressenti des effets «légers», comme «une gêne, des maux de tête ou des vomissements», a-t-elle assuré, sans donner cependant de chiffre. Et d'ajouter que le préfet de Seine-Maritime allait communiquer les «relevés des mesures qui ont été prises ce matin et qui permettent de garantir (...) qu'on n'est pas à des seuils de toxicité». Selon lui, la concentration de mercaptan à la sortie de la cheminée de Lubrizol, qui était de 80 parties par millions (ppm) au début de la fuite lundi matin, est tombée à moins de 20 mercredi matin. Pas de plan de prévention des risques à LubrizolQuelles sont les responsabilités de l'usine Lubrizol dans cet incident? Delphine Batho estime qu'il y a «sans doute eu une négligence ou une faute qui a entraîné cette réaction chimique», sans s'avancer sur «une erreur humaine ou faute technologique». Mardi soir, la ministre a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative. Le procureur-adjoint de Rouen Jean-Claude Belot a pour sa part indiqué au Monde que le parquet avait ouvert une enquête pour «mise en danger éventuelle de la population par l'entreprise». Elle sera confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Rouen qui sera assistée d'un office spécialisé dans l'environnement. L'incident de Rouen relance la polémique sur la sécurité des sites industriels sensibles, née après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse. Votée suite au drame, la loi Bachelot de 2003 oblige les installations à «hauts risques» en France faire l'objet d'un plan de prévention des risques technologiques (PPRT), destiné à redéfinir les règles d'urbanisme et de construction des habitations environnantes pour protéger les riverains. Une règle qui n'est pas suffisamment respectée, selon Delphine Batho. «Vous avez aujourd'hui en France, 921 sites Seveso pour lesquels ont été prescrits des plans de prévention des risques technologiques et moins de la moitié aujourd'hui ont un plan de prévention des risques qui soit abouti et mis en œuvre», déplore la ministre. Dans le cas de l'usine Lubrizol, classée Seveso seuil haut (risque majeur), le PPRT est toujours en cours d'instruction. | |
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