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François Hollande réaffirme son soutien à Cahuzac
Mis à jour le 09/01/2013 à 00:10 | publié le 08/01/2013 à 22:30
Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, et le président François Hollande, en juillet dernier.
Solidarité sans faille à gauche, commentaires nuancés à droite… L'enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale ouverte dans l'affaire Cahuzac soulève des réactions contrastées dans la classe poltique.Du côté du gouvernement, on se serre les coudes, et on positive. L'enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale afin de vérifier si Jérôme Cahuzac a détenu un compte en Suisse est une bonne chose.
Matignon estime ainsi qu'il s'agit d'un «élément supplémentaire qui permettra d'établir la vérité que réclame» le ministre du Budget. «Il n'y a pas d'éléments qui amèneraient à changer la situation de Jérôme Cahuzac. Il est membre du gouvernement, par définition, il a le soutien du président et du premier ministre», a affirmé de son côté l'entourage de
François Hollande.
Dans un entretien à paraître mercredi dans le quotidien
Les Échos, le premier secrétaire du PS,
Harlem Désir, estime quant à lui que l'ouverture d'une enquête préliminaire visant le ministre du Budget ne pose pas de problème politique, puisque, dit-il «c'est son souhait et qu'il a totalement et fermement démenti les accusations portées contre lui».
L'opposition partagéeDu côté de l'opposition, les avis sont partagés. Certes, l'ancienne ministre
Nadine Moranoa déclaré sur BFMTV qu'«au regard de l'engagement de François Hollande de ne pas s'entourer de personnes qui ont eu affaire à la justice, il n'y a pas d'autre solution que M. Cahuzac, qui a une enquête préliminaire aujourd'hui sur sa situation, démissionne». Mais
Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée, a refusé de suivre cette ligne. «L'affaire de justice est en cours, attendons d'avoir des éléments nouveaux, a-t-il affirmé sur BFM TV. Pour moi, il n'est pas question d'aller plus loin à ce stade.»
La présidente du Front national,
Marine Le Pen, a estimé que se posait toutefois un «problème institutionnel». «Il ne peut pas rester ministre du Budget», a-t-elle dit sur i-Télé en parlant de possible conflit d'intérêts, ajoutant: «Il peut avoir d'autres responsabilités politiques, pas celle-là.»
Gilbert Collard, député apparenté FN du Gard, se montre toutefois plus prudent. Il rappelle ainsi sur BFMTV qu'il «faut arrêter de jouer avec la présomption d'innocence»: «Je n'ai aucune sympathie pour M. Cahuzac, mais je considère que cet homme-là, comme n'importe quel homme, est présumé innocent.»