À Tulle, l'affaire Cahuzac rattrape François Hollande
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Jamel Administrateur
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Sujet: À Tulle, l'affaire Cahuzac rattrape François Hollande Dim 7 Avr - 8:22
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À Tulle, l'affaire Cahuzac rattrape François Hollande
Mis à jour le 06/04/2013 à 16:48 - Publié le 06/04/2013 à 16:47
François Hollande à Tulle, samedi, lors d'une cérémonie de remise de légions d'honneur.
La visite du président dans son fief corrézien a été réduite à sa plus simple expression en raison du contexte politique tendu. Il s'est néanmoins offert une heure de déambulation en «homme libre» dans les rues de la ville.
Sur ses terres corréziennes où il cherchait à se ressourcer, François Hollande a été rattrapé samedi par la tourmente de l'affaire Cahuzac. Le président de la République était attendu par des dizaines de manifestants, de nombreux journalistes et des administrés tenus à l'écart et inquiets de la tournure des événements.
Venu remettre les insignes de la Légion d'honneur ou de l'Ordre national du mérite à d'anciens résistants, dont une centenaire, des chefs d'entreprise, un abbé et des élus locaux, le chef de l'État a lui-même appelé «chacune et chacun» à servir la République «d'un manière exemplaire avec le souci de faire le mieux possible et de donner aux autres le meilleur de soi-même». Difficile de ne pas y voir une allusion à l'affaire d'évasion fiscale dont s'est rendue coupable l'ancien ministre du Budget et qui ébranle aujourd'hui l'ensemble du gouvernement. «Dans un moment où il doit y avoir des valeurs qui doivent être portées, une exigence morale pour tous ceux qui ont des responsabilités à quelque niveau que ce soit, une cérémonie comme celle-là a du sens, (...) chaque manquement est une faute», a-t-il insisté.
«Chacune et chacun doit servir, à sa place, la République, d'une manière exemplaire» François Hollande __________________________________________________________________________
L'entourage du président s'était évertué à dresser un cordon sanitaire autour de cette sixième visite à Tulle depuis son élection, tentant de lui donner un caractère quasi-privé. Mais la presse qui devait être tenue à distance a finalement été admise dans les salons de la préfecture de Corrèze.
Quelques dizaines de manifestants contre le gaz de schiste attendaient par ailleurs l'ancien maire de Tulle à l'aéroport de Brive-la-Gaillarde. François Hollande les a soigneusement évités en passant par une porte dérobée. Il a également réussi à éviter, en passant par les jardins, les dizaines d'opposants au mariage pour tous qui manifestaient bruyamment devant la préfecture. Au son de vuvuzela, de cloches et «armés» de quelques couvercles de casseroles marqués «Cahuzac» en guise de cymbales, ceux-ci proclamaient sur leurs pancartes: «l'enfant n'est pas un droit», «Touche pas au mariage, occupe-toi du chômage», «On veut du boulot, pas du mariage homo» ou «La priorité c'est Aulnay, pas le mariage gay».
Retour à Paris après un déjeuner à huis-clos à la prefecture
Des élus locaux avaient initialement suggéré au président de poser la première pierre d'un centre de formation professionnelle à Brive et d'inaugurer une maison de retraite à Ussel. Mais «le contexte politique» ne s'y prêtait pas, reconnaissait un proche du président, parlant d'un «week-end de travail et de réflexion qu'il entend passer pour l'essentiel à Paris avec ses collaborateurs».
S'il a renoncé à son bain de foule sur le marché de la ville le matin, le président s'est tout de même décidé à s'offrir une heure de déambulation «en homme libre» dans les rues commerçantes de la ville après un déjeuner à huis-clos à la préfecture. Bras dessus, bras dessous avec sa compagne, Valérie Trierweiler, il a claqué la bise aux automobilistes et aux passantes, salué les vieilles dames aux fenêtres, embrassé les enfants, pris des cafés dans les bistrots, lançant des «comment vas-tu?» aux uns et des «t'es grand toi» aux autres. «Je voulais ce contact simple comme je le fais régulièrement ici en Corrèze et j'y reviendrai», a-t-il déclaré avant de regagner Paris et les tourments de l'affaire Cahuzac.
Comme on lui demandait s'il avait envisagé de renoncer à cette promenade parmi les siens, le président a lâché: «ça m'aurait coûté». Seule fausse note, alors qu'il parcourait les allées d'un salon du livre pour la jeunesse, un jeune homme se penche vers lui et lance doucement: «faudrait pas oublier d'être de gauche, Monsieur».
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