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Carton plein pour la droite aux législatives partielles
Mis à jour le 16/12/2012 à 23:37 | publié le 16/12/2012 à 22:57
Patrick Devedjian, dimanche soir, dans l'attente des résultats.
Le PS perd son siège de l'Hérault, le sortant UDI Henri Plagnol est battu dans le Val-de-Marne.La droite a réussi dimanche son grand chelem des législatives partielles. Dans l'Hérault, l'UMP, avec Élie Aboud, reprend au PS un siège perdu de justesse en juin. Dans les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian est réélu brillamment. Dans le Val-de-Marne, c'est le dissident UMP Sylvain Berrios qui l'emporte sur l'ancien ministre Henri Plagnol, membre de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) et soutenu par l'UMP. Pour son baptême du feu électoral, le nouveau parti de Jean-Louis Borloo, qui aspire à devenir le premier de l'opposition, essuie un revers, et son jeune groupe parlementaire perd un député.
Pour le pouvoir en place, le cru 2012 n'a pas dérogé à la règle: les partielles sont cruelles pour les majorités. Le 17 janvier 1982, l'élection de quatre députés de droite au premier tour lors de quatre partielles avait sonné la fin de l'état de grâce pour François Mitterrand. Cette fois c'était plus simple, puisque, crise oblige, il n'y a pas eu d'état de grâce pour François Hollande.
La perte d'un siège au Palais Bourbon et l'élimination de son candidat dès le premier tour dans le Val-de-Marne ne sont pas des bonnes nouvelles pour le début de «règne» d'Harlem Désir à la tête du Parti socialiste, qui n'a pas réussi à mobiliser son électorat. Ni pour la majorité, écartelée entre ses socio-libéraux, ses socio-démocrates, ses écolos turbulents et son aile gauche, qui omet parfois de soutenir le gouvernement.
L'énigme HollandePas une bonne nouvelle non plus pour François Hollande, qui continue de s'enfoncer dans les sondages (seulement 37 % de satisfaits dans le dernier baromètre Ifop pour le
JDD). Le président de la République reste une énigme pour l'opinion, le premier ministre peine à s'imposer et leur politique est ressentie comme une potion amère dans une crise qu'ils avaient mal estimée. C'est aussi cela que les électeurs ont exprimé en se rendant aux urnes. Ou en s'abstenant.
Le Front national n'a pas pour autant bénéficié de ce contexte, en ne qualifiant aucun candidat pour le second tour malgré les querelles de la droite. L'UMP comme le PS doivent pourtant bénir le Conseil constitutionnel de n'avoir pas annulé l'élection législative d'Hénin-Beaumont, où un nouveau vote aurait pu servir de marchepied à Marine Le Pen.
Mardi à l'Assemblée, l'UMP fera semblant d'oublier un mois de division en accueillant ses trois députés. Et le PS fera mine de ne pas avoir perdu en s'abritant derrière la forte abstention, traditionnelle lors de partielles.