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Le chômage augmente le risque d'infarctus
Publié le 23/11/2012
L'effet du chômage sur le système cardiovasculaire semble lié au stress élevé qu'il provoque.
Une étude américaine fait un lien très clair entre la perte d'un emploi et l'augmentation des risques de crise cardiaque pour les personnes de plus de 50 ans.
C'est une mauvaise nouvelle de plus pour les chômeurs: perdre son d'emploi augmente les risques d'infarctus du myocarde. Plusieurs licenciements successifs ont même un effet aussi important que les plus graves facteurs de risques cardiovasculaires que sont le tabac, le diabète ou l'hypertension.
L'étude américaine a été menée pendant presque vingt ans sur 13.500 adultes de 51 à 75 ans, et les résultats, publiés dans la revue Archives of Internal Medicine du mois de novembre 2012, s'appliquent aussi bien pour les femmes que les hommes, quelle que soit leur appartenance ethnique. Cette étude confirme des travaux précédents, qui avaient été menés sur des échantillons de malades plus réduits, et donc moins statistiquement robustes .
«Nous avons constaté que les risques d'infarctus du myocarde étaient significativement plus élevés chez les chômeurs, et que les risques augmentaient à chaque nouvelle perte d'emploi», détaille Matthew Dupre, auteur principal de l'étude et chercheur à la Duke University de Durham (Caroline du Nord). En revanche, les personnes partant à la retraite de leur plein gré ne sont pas concernées par ces effets négatifs.
Un effet négatif du stressL'impact du chômage sur le cœur ne semble pas lié à la durée sans travail. Les effets négatifs augmentent en revanche d'un cran à chaque nouvelle perte d'emploi, jusqu'à la quatrième mise au chômage, à partir de laquelle on observe une sorte de plafond.
L'étude n'a pas étudié les causes du chômage ni la nature du travail effectués par les personnes, deux facteurs qui peuvent aussi contribuer à l'augmentation des risques d'infarctus. En revanche, il ne fait presque aucun doute que c'est le stress lié à la perte d'un emploi qui est l'élément le plus néfaste pour la santé. Le stress est en effet un facteur de risques cardiovasculaires reconnu.
Dans un commentaire accompagnant la publication, William Gallo, de la City University de New York, a estimé que des études supplémentaires devraient être menées pour déterminer si l'âge où les gens deviennent chômeur avait une influence. L'étude de Matthew Dupre n'avait en effet porté que sur des personnes en fin de carrière professionnelle.