Jamel Administrateur
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| Sujet: Bettencourt : pataquès entre le juge et l'avocat de Nicolas Sarkozy Sam 24 Nov - 10:18 | |
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Bettencourt : pataquès entre le juge et l’avocat de Nicolas Sarkozy
Selon Me Herzog, le juge aurait pris acte de la confusion faite par les enquêteurs entre Liliane Bettencourt et les Betancourt, la famille de l’ex-otage des Farc reçue à l’Elysée. Jean-Michel Gentil dément.
Publié le 24.11.2012, 07h30 PARIS, HIER. Selon son avocat, Nicolas Sarkozy aurait été interrogé par le juge sur une rencontre entre lui et Liliane Bettencourt le 5 juin 2007. Son agenda faisait en fait mention d’une entrevue avec la famille de l’ex-otage Ingrid Betancourt. L’affaire Bettencourt se double depuis hier d’un nouvel imbroglio. La veille, Nicolas Sarkozy, convoqué à Bordeaux par le juge Gentil en vue d’une mise en examen, est finalement, au bout d’une audition de douze heures, mis sous statut de simple témoin assisté.
Vendredi matin, son avocat, Me Thierry Herzog, est invité sur Europe 1 pour expliquer ce qui s’était passé dans le bureau du juge. Il affirme notamment que sur une note de synthèse, établie par les enquêteurs à partir des agendas de l’ex-chef de l’Etat saisis l’été dernier, il était écrit, à la date du 5 juin 2007 : Agenda de Nicolas Sarkozy : « Rencontre avec la famille BETANCOURT » (note : nom mal orthographié). » On sait que ce rendez-vous, un mois à peine après l’installation du chef de l’Etat à l’Elysée, constituait un élément tendant à fonder d’éventuelles remises d’argent à Sarkozy par Liliane Bettencourt. Sauf que la confusion entre l’héritière de L’Oréal et la famille de l’ex-otage des Farc colombiens est ici flagrante. Thierry Herzog assure lors de cette émission que le « juge Gentil l’a reconnu et l’a acté. » Cette « confusion » provoque un étonnement quasi unanime, voire la moquerie vis-à-vis du juge, notamment de la part des avocats des mis en examen. Il a maintenu ne pas avoir reçu d’argent des BettencourtMais hier soir à 20h20, coup de théâtre! A la demande des juges d’instruction — Jean-Michel Gentil est entouré de deux autres magistrats —, le parquet de Bordeaux sort de sa discrétion habituelle et publie un communiqué qui semble contredire les propos de l’avocat de Nicolas Sarkozy. « Contrairement à ce qui a pu être publié dans divers organes de presse à propos d’une confusion entre Mme Ingrid Betancourt et Mme Liliane Bettencourt, la convocation de Nicolas Sarkozy ne mentionnait pas un rendez-vous relatif à Mme Ingrid Betancourt, figurant dans son agenda à la date du 5 juin 2007 au palais de l’Elysée, et il n’a pas été interrogé sur ce point. » Fermez le ban. Qui croire dans ce pataquès? La note de synthèse avec la mention « nom mal orthographié » existe bel et bien. Nous en publions un extrait. En revanche, rien ne prouve que ce rendez-vous du 5 juin 2007 ait bel et bien été évoqué pendant l’audition, contrairement à d’autres rencontres entre l’héritière de L’Oréal, au cœur de l’affaire Bettencourt, et Nicolas Sarkozy ou d’autres protagonistes du dossier. Quelle que soit la réalité de l’intérêt porté à ce rendez-vous du 5 juin par le juge, Nicolas Sarkozy a, pendant son audition, maintenu, sans surprise, la position qui est la sienne depuis que son nom est cité dans la procédure. Selon le journal « Sud Ouest », Nicolas Sarkozy a réaffirmé devant le juge que les Bettencourt ne « lui ont jamais donné un sou » et qu’il ne leur en avait jamais demandé. Et à propos de Liliane Bettencourt et de sa possible vulnérabilité, « quand je la vois, je n’aperçois aucun signe apparent de cela… Elle est bien habillée, elle ne bégaie pas. Elle ne dit aucune invraisemblance ». Le juge a de toute façon considéré qu’il lui manquait des éléments suffisamment probants et concordants pour mettre l’ex-chef de l’Etat en examen. | |
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