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UMP : le camp Fillon dénonce des irrégularités
Publié le 20.11.2012, 04h03
MEAUX, DIMANCHE. Après la large victoire de Jean-François Copé dans le département, certains de ses opposants ont émis des soupçons au sujet de listes d’émargement non réglementaires.
La victoire de Jean-François Copé, député-maire de Meaux, a été confirmée hier soir. Mais des pro-Fillon ont évoqué « des irrégularités » dans des bureaux de vote.
La surveillance du vote par des représentants des deux camps, dimanche dans les bureaux de vote de Seine-et-Marne n’aura pas suffi à empêcher les soupçons de triche dans le fief de Jean-François Copé. Le camp Fillon indique avoir transmis hier, à la commission de contrôle du parti, un dossier pointant des irrégularités.
Hier matin le régional de l’étape a vu l’organisation du scrutin remise en cause sur ses propres terres, notamment par le député-maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi, soutien de François Fillon. L’élu a expliqué sur France Info craindre « une fraude massive en Seine-et-Marne, dans l’Oise, le Gard et l’Hérault ».
Des accusations relayées par certains élus locaux soutenant l’adversaire de Jean-François Copé. « Dans différents bureaux de vote, dont ceux de Chelles et Meaux, nous avons noté des irrégularités », assure un élu fillonniste. Qui précise : « Des adhérents qui ne figuraient pas sur les listes d’émargement se sont présentés et les organisateurs ont ajouté leur nom à la main pour leur permettre de voter! » Des « électeurs surprises favorables à Copé » estime-t-il.
La commission interne du parti a tranché hier soirUn ajout de noms, qui, s’il est avéré, est interdit par le processus électoral, lequel prévoit que les listes d’émargement définitives sont envoyées par la Cocoe — la commission interne chargée de contrôler et valider les résultats de l’élection à la présidence de l’UMP — au secrétaire départemental, « une semaine avant le scrutin ». A Chelles, au moins « cinq votants » seraient ainsi concernés par ce problème.
« Dans le bureau de vote de Melun, sept adhérents ayant parrainé Fillon ont été empêchés de voter, parce qu’ils n’étaient pas sur les listes », poursuit l’homme. Lequel ironise : « Pourquoi ne leur a-t-on pas proposé de les ajouter sur la liste, comme cela a été fait avec des pro-Copé? »
Des irrégularités qui porteraient sur assez peu de bulletins de vote « mais qui, si elles se répètent dans d’autres départements, peuvent changer la donne au vu du faible nombre de voix qui sépare les deux candidats », poursuit le Fillonniste. La victoire de Jean-François Copé s’est d’ailleurs jouée à 98 voix près.
Guy Geoffroy, député-maire de Combs-la-Ville et porte-parole officiel de François Fillon dans le département, n’a pas souhaité commenter cette élection avant que la Cocoe se prononce. Hier, la commission a passé la soirée « à vérifier dix à vingt départements », selon des sources UMP relayées par l’AFP. Dont la Seine-et-Marne. De son côté, le clan Copé nie en bloc. « La Cocoe a validé tous les procès-verbaux, eux-mêmes contresignés par les assesseurs de l’équipe de François Fillon », explique un membre de l’UMP, chargé de centraliser les votes.
Même son de cloche chez Guillaume Blanchard, le responsable des Jeunes Populaires 77. « Il y avait des huissiers dans les bureaux de vote, assène-t-il. Ils ont été présents toute la durée du processus. »