Le Monde.fr avec AFP | 22.06.2014 à 18h57 • Mis à jour le 22.06.2014 à 22h57
Laurent Hénart le 20 février 2010 à Nancy.
On connait le successeur de Jean-Louis Borloo à la tête du Parti radical. Le maire de Nancy, Laurent Hénart, a été élu dimanche 22 juin président du parti, avec 2 764 voix (61 % des suffrages exprimés) contre 1 743 voix (39 %) à l'ancienne ministre Rama Yade.
Ancien secrétaire d'Etat de Jean-Louis Borloo quand celui-ci était ministre de la cohésion sociale, Laurent Hénart était jusqu'à présent secrétaire général du Parti radical et assurait l'intérim à la tête du parti depuis le retrait de M. Borloo. Ce dernier avait renoncé début avril à tous ses mandats et fonctions politiques pour raisons de santé.
RÉFORME DES STATUTS
Le Parti radical, le plus vieux parti de France, est l'une des composantes importantes de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), créée sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo à l'automne 2012, et qui compte aussi, notamment, le Nouveau Centre d'Hervé Morin. Dans sa lettre de candidature, M. Hénart avait expliqué que son « premier acte » concernera l'UDI pour « demander une réforme de ses statuts afin de clarifier, à la suite du retrait de Jean-Louis Borloo, ses relations avec le Parti radical, dans les domaines des investitures, de la composition de ses instances et de la répartition du financement public ».
Rama Yade a dénoncé dimanche soir « l'illégitimité » de Laurent Hénart et a demandé que des vérifications « approfondies » soient faites. « Je regrette les conditions dans lesquelles cette élection s'est déroulée », a-t-elle poursuivi. Plusieurs articles de presse, notamment du Canard Enchainé, ont fait état ces dernières semaines de fichiers d'adhérents gonflés à l'approche de l'élection. « Dans un contexte de défiance généralisée vis-à-vis des partis politiques, Laurent Henart a manqué d'exemplarité. Sa campagne est entachée de graves irrégularités qui méritent des vérifications approfondies », a-t-elle dit.
La prochaine étape pour la succession de Jean-Louis Borloo à l'UDI sera l'élection du président du rassemblement centriste, à l'automne, pour laquelle trois députés, Yves Jego, Hervé Morin et Jean-Christophe Fromantin sont déjà candidats.