Jamel Administrateur
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| Sujet: Meurtre de Marine : un suspect interpellé à sa descente d'avion Lun 19 Déc - 8:22 | |
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Meurtre de Marine : un suspect interpellé à sa descente d’avion
Les gendarmes ont arrêté samedi l’ex-petit ami de Marine parti vivre à l’étranger il y a cinq ans et qui a toujours nié les faits. Mis en examen, il a été écroué.
Publié le 19.12.2011, 07h24 Marine Boisseranc. Il avait annoncé son retour en France pour le 17 décembre sur sa page Facebook et voulait passer les vacances de Noël à « faire du ski » avec ses amis. Mais samedi matin, à l’aéroport Charles-de-Gaulle à Roissy (Val-d’Oise), les gendarmes attendaient Ludovic Pierrefeu, 26 ans, à son arrivée de Malaisie où il séjournait depuis trois ans.
Soupçonné du meurtre de Marine Boisseranc, 20 ans, en octobre 2005 à Chazay-d’Azergues (Rhône), ce moniteur de plongée, routard dans l’âme, a été arrêté aussitôt et conduit au tribunal de Villefranche-sur-Saône devant la juge d’instruction Anaïs Petiaud qui avait délivré un mandat d’amener. Ludovic Pierrefeu a été mis en examen samedi soir pour « homicide volontaire » et écroué. « Il nie les faits qui lui sont reprochés », précise Olivier Etienne, le procureur de la République. Marine Boisseranc avait été retrouvée tuée à coups de couteau au domicile familial. Ancien petit ami de la jeune femme, Ludovic Pierrefeu avait été élève comme elle au lycée Notre-Dame de Villefranche-sur-Saône. Mais leur amourette avait tourné court. Marine avait rompu avec le jeune homme décrit comme « taciturne » et « introverti » par Eric Boisseranc, le père de la victime. Très vite après le meurtre, des soupçons pèsent sur celui qui vivait à l’époque juste de l’autre côté de la Saône, à Jassans-Riottier (Ain). Leur relation orageuse était connue. Mais les gendarmes s’orientent d’abord sur la piste d’un repris de justice avant de s’apercevoir qu’ils font fausse route. Deux témoins le reconnaissent sur une photoEn juin 2006, Ludovic Pierrefeu est placé en garde à vue. Il est remis en liberté au bout de trente-trois heures : les enquêteurs ont peu d’indices probants, et le suspect nie toute implication dans le meurtre. Quelques semaines plus tard, le jeune homme file vers Djibouti puis vers la Birmanie et le Laos avant de s’installer en Malaisie où il vivait depuis avec une compagne d’origine philippine. L’enquête sur le meurtre de Marine reste alors longtemps enlisée. Jusqu’au jour récent où le père de Marine et son avocat découvrent dans le dossier que deux témoins ont « aperçu le 11 octobre 2005, jour du meurtre, un jeune homme en jogging blanc courir comme un dératé » non loin de la maison familiale où la jeune fille a été tuée. Les témoins reconnaissent sur photo Ludovic Pierrefeu. « Il y a quelques semaines, nous avons décidé d’une stratégie avec les enquêteurs et le juge d’instruction pour attendre son retour en France et l’interpeller à son arrivée », détaille Olivier Etienne, le procureur. « Il n’existe pas de convention d’extradition entre la France et la Malaisie. Nous n’avions aucune garantie qu’il soit arrêté et extradé, si ce n’est la bonne volonté de chacun des Etats à coopérer. On a préféré attendre qu’il revienne », précise encore le magistrat. Un scénario qui a fini par se réaliser. « Nous n’avons jamais baissé les bras et pris toute notre part à cette enquête difficile. On attend avec intérêt les suites », prévient Me Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de la famille de la victime. | |
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