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Syrie : Bachar el-Assad utiliserait des bombes à sous-munitions
Publié le 14/10/2012 à 16:40 - Modifié le 14/10/2012 à 17:00
Selon Human Rights Watch, ces bombes auraient été utilisées dans les provinces de Homs, Alep, Lattaquié, et à proximité de Damas.
La province d'Alep aurait été frappée par des bombes à sous-munitions, selon l'organisation Human Rights Watch.
Les forces gouvernementales syriennes ont largué des bombes à sous-munitions de fabrication russe sur des zones civiles au cours de la semaine écoulée, a affirmé dimanche l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW).
Selon HRW, des bombes à sous-munitions ont été larguées par des avions et des hélicoptères gouvernementaux principalement dans le secteur de Maarat al Nouamane, une ville au sud d'Alep située sur l'axe routier stratégique reliant la grande ville du Nord à Damas. Les rebelles ont annoncé mardi la prise de cette localité.
HRW dit avoir été alerté de l'usage de ces bombes, qui lâchent dans leur chute de nombreux autres projectiles explosifs, par des vidéos postées sur Internet par l'opposition.
Cent pays ont banni l'usage de ces bombesHRW avait déjà signalé en juillet et en août l'utilisation par les forces syriennes de bombes à sous-munitions. Ces nouvelles frappes illustreraient la détermination des forces loyalistes à reprendre le contrôle de l'axe stratégique Alep-Damas actuellement coupé par la rébellion.
Selon l'ONG basée à New York, les villes principalement visées ont été Maarat, Tamanea, Taftanaz et al Tah. D'autres bombes à sous-munitions ont été employées dans les provinces de Homs, Alep et Lattaquié, et à proximité de Damas.
Des enquêteurs de l'organisation ont pu confirmer certains bombardements en s'entretenant avec des habitants des villes de Taftanaz et Tamanea, deux communes proches de Maarat al Nouamane. L'un d'eux a déclaré que des hélicoptères avaient largué ce type de bombe mardi dernier. Le groupe dit n'avoir aucune information sur d'éventuelles victimes.
Plus de cent pays ont officiellement banni l'usage des bombes à sous-munitions en vertu d'une convention entrée dans le droit international en 2010. La Syrie n'a pas signé ce texte, pas plus que la Russie, la Chine et les États-Unis.