Douillet : «Je n'ai pas aimé les petites phrases de Copé»

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Douillet : «Je n’ai pas aimé les petites phrases de Copé»

Propos recueillis par Olivier Beaumont | Publié le 10.10.2012, 10h21


David Douillet.

Député UMP des Yvelines et ancien ministre des Sports, David Douillet nous annonce en exclusivité son ralliement à François Fillon pour la présidence de l’UMP.

On vous a peu entendu depuis le début de la campagne interne à l’UMP. Vous avez fait un choix?

DAVID DOUILLET. Par fidélité, mon positionnement initial était de soutenir Xavier Bertrand, mais il a dit qu’il ne briguerait pas la présidence du parti. Ce qui m’intéresse le plus, ce n’est pas de savoir qui va diriger l’UMP pour les trois années à venir, mais d’avoir une opposition qui ait une vraie vision pour les trente années à venir. François Fillon me semble donc le meilleur dans ce registre.

Pourquoi?

Je le connais bien, on a travaillé ensemble au gouvernement. A Matignon, sa simplicité et sa rapidité d’action m’ont impressionné. Et puis il a une stature d’homme d’Etat qui lui confère une vraie sagesse. Ce soutien est donc une évidence pour moi. Je serai dès jeudi soir (demain) à Marseille à ses côtés pour l’encourager et je m’exprimerai devant les militants.

Et pourquoi pas Copé?

C’est un homme incontournable à droite, il est vraiment brillant. Mais, jeunesse oblige, il a aussi un petit peu moins d’expérience, de vécu politique et de recul qui font qu’il tombe aussi parfois dans la précipitation. Je n’ai pas aimé ses dernières petites phrases sur le racisme anti-Blancs et l’histoire du pain au chocolat.

Justement, qu’en avez-vous pensé?

Ces propos sont l’exemple type d’une jeunesse mal maîtrisée. Il a joué sur la facilité. Je ne suis pas d’accord avec ce qu’il dit, car je ne vis pas ça sur le terrain. Il est peut-être sincère quand il dit qu’il le vit à Meaux, mais ce n’est pas une raison pour en tirer des généralités. Et puis, aller titiller à la droite de la droite, c’est un mauvais calcul : les gens préfèrent toujours l’original à la copie.

Et les propos de NKM, quand elle dénonce en Hollande un « président amateur », ou « une équipe politique qui frise chaque jour l’imposture »?

Ce qui m’insupporte, c’est le fait d’avoir à passer par ce genre d’attaques violentes pour exister. Ces petites formules qui font le buzz, c’est trop facile.

Vous êtes un jeune parlementaire, vous avez un avis sur le cumul des mandats?

Le jour où je suis devenu député, j’ai compris le travail et l’implication que cela nécessitait. Ma position est minoritaire dans ma famille politique : je suis donc contre, en tout cas pas pour un mandat de parlementaire cumulé avec celui de maire d’une ville moyenne ou grande. Je ne serai donc pas tête de liste à Poissy en 2014.