WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Société
Meurtres de la Villeneuve : un des trois derniers fuyards se rend
Publié le 3 octobre 2012 à 08:22 (Mis à jour: 10:44) Arrivée de policiers le 2 octobre 2012 à La Villeneuve dans la banlieue de Grenoble.
La police cherchait encore trois suspects dans l'enquête sur le meurtre de Sofiane et Kevin. L'un d'eux, suspecté d'avoir porté des coups de couteauL’un des trois fuyards recherché dans l’enquête sur la mort de deux jeunes vendredi à la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, s’est rendu à la police mercredi matin, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
«Il est venu à l’hôtel de police de Grenoble et s’est constitué prisonnier mercredi matin», a précisé cette source à l’AFP, confirmant une information de RTL. Selon une source policière, ce fuyard, qui s’est rendu à 8h30, est soupçonné d’avoir porté des coups de couteau.
Auparavant, onze personnes étaient en garde à vue mercredi matin dans l’enquête sur la mort de deux jeunes vendredi à la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, lynchés par un groupe d’agresseurs, a indiqué le parquet.
Un hommes'était rendu mardi soir au commissariat de Cachan dans le Val-de-Marne, tandis que deux des douze personnes interpellées mardi matin étaient relâchées.
«Nous avions des éléments matériels qui prouvaient qu’ils n'étaient pas là (lors du drame)
et il n’y avait pas de nécessité de les maintenir en garde à vue», a déclaré le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a propos des deux personnes remises en liberté.
Parmi les gardés à vue figurent deux frères militaires de 19 et 20 ans, et leur mère, a indiqué le procureur. Selon lui, seront déférés dans l’après-midi
«ceux contre qui on a des charges suffisantes». Les deux frères semblent avoir joué un rôle central, avait indiqué mardi le procureur, selon lequel ils
«sont à l’origine de la bagarre». Ils
«ont dit qu’ils réservaient leurs explications au juge», a-t-il dit.
«La mère interpellée a un rôle au début de l’affaire, mais elle n’a pas participé» à la rixe, a-t-il toutefois précisé mercredi matin sur RMC. Selon le magistrat,
«le jeune qui s’est rendu» mardi soir,
«ne faisait pas l’objet d’un mandat de recherche et n’est pas l’un des trois fuyards».
«Ce garçon a quitté Grenoble précipitamment pour se réfugier chez son oncle en région parisienne», a-t-il déclaré à l’AFP.
Jean-Yves Coquillat a expliqué qu’il s'était confié à son oncle qui, prenant conscience de la violence des faits,
«l’a conduit dans un service de police de la région».
«Des policiers de Grenoble sont allés le chercher dans la nuit pour le conduire à Grenoble», a-t-il ajouté.
Lors de cette rixe mortelle, avec usage de couteaux, manches de pioche, bâtons ou encore marteaux, selon le parquet, Kevin, étudiant, et Sofiane, éducateur, âgés de 21 ans, ont reçu plusieurs coups de couteau,
«sept à huit» pour Kevin, et
«une trentaine» pour son ami Sofiane.
«Il faut déterminer qui a fait quoi. Aucun des gardés à vue n’a reconnu les faits», avait déclaré mardi le procureur, lors d’une conférence de presse à Grenoble. Une marche blanche
«à la mémoire de Kevin et Sofiane» a été organisée mardi soir dans le quartier, rassemblant 10 000 personnes selon la police. Elles se sont massées derrière des portraits des jeunes tués et une banderole sur laquelle étaient inscrits les prénoms des deux victimes, «Kevin» et «Sofiane».