Jamel Administrateur
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| Sujet: Nord-Mali : trois otages européens échangés contre trois islamistes Ven 20 Juil - 5:41 | |
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Nord-Mali : trois otages européens échangés contre trois islamistes
Publié le 19.07.2012, 22h28 | Mise à jour : 23h42 Ouagadougou, Burkina Faso, 19 juillet. Les deux Espagnols, Enric Gonyalons et Ainhoa Fernández Rincón, et l'Italienne Rossella Urru Les trois otages européens relâchés mercredi dans le nord du Mali sont repartis pour leurs pays jeudi depuis le Burkina Faso, qui avait entrepris la médiation. Il s'agit d'une Italienne et de deux Espagnols, un homme, qui a été blessé, une femme. En contrepartie, trois islamistes, dont deux étaient détenus en Mauritanie et un au Niger, ont été libérés. «Merci beaucoup au Burkina Faso pour notre libération», a lancé devant la presse, en français, l'ex-otage italienne Rossella Urru.
Au lendemain de l'annonce de leur libération par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) - le groupe qui les retenait, allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) - les trois otages sont arrivés à Ouagadougou à bord d'un avion militaire burkinabè. L'opération, prévue mercredi, avait du être reportée à jeudi en raison de conditions météorologiques défavorables. Des émissaires du Burkina Faso étaient allés les récupérer près de la grande ville de Gao, fief du Mujao dans le Nord malien, désormais entièrement contrôlé par les islamistes armés. Les trois ex-otages enlevés en octobre 2011 en Algérie, visiblement fatigués mais soulagés, ont embarqué avec des agents des services de renseignement de leurs pays respectifs dans deux avions, qui ont décollé avant 14 heures, heure locale (16 heures à Paris). «Libérations contre libérations» et rançonLes Européens ont pu être relâchés en échange de la libération de trois détenus islamistes. «Il y a eu une contrepartie, ça a été libérations contre libérations», a indiqué le membre de la médiation. «Nous avons amené hier (mercredi) là-bas (près de Gao) un Sahraoui et un autre islamiste» qui étaient détenus en Mauritanie, et «un troisième doit être être libéré au Niger». Une agence d'information mauritanienne en ligne assure qu'une rançon de deux à trois millions d'euros a été versée. Un porte-parole du Mujao a affirmé à l'AFP que son mouvement avait obtenu le paiement d'une rançon de «15 millions d'euros». Les trois otages européens avaient été enlevés le 23 octobre 2011 près de Tindouf (ouest de l'Algérie), région qui est le fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Le Polisario, qui dans un premier temps avait accusé Aqmi, a exprimé sa «grande joie après la libération des trois otages européens et assuré avoir «déployé de grands efforts» dans ce but. Après les libérations de mercredi, treize otages, dont six Français, restent retenus par des islamistes au Sahel. Selon le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, ils seraient tous en vie mais séparés. Le Mujao avait annoncé le 12 juillet avoir relâché trois des sept otages algériens enlevés le 5 avril au consulat d'Algérie de Gao, ce qu'a confirmé Alger. Pour libérer les sept Algériens, le groupe avait exigé «la libération de (ses) frères prisonniers en Algérie, plus une rançon de 15 millions d'euros». | |
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