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Accord entre Bamako et la Cédéao sur un déploiement de troupes au Mali
23 septembre 2012 à 19:35
Le ministre de la Défense ivorien Paul Koffi Koffi discute avec un militaire le 21 septembre 2012 à Abidjan
Le quartier général des forces de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest sera situé à Bamako.Le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont trouvé un «
accord» sur les conditions de déploiement d’une force africaine au Mali, avec un QG à Bamako, ont déclaré les ministres malien et ivoirien de la Défense à l’AFP et RFI dans la capitale malienne dimanche.
«Il faut saluer l’accord que nous venons d’obtenir avec nos frères maliens. Aujourd’hui, on peut dire que le Mali et la Cédéao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien», a déclaré le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi au côté de son homologue malien, Yamoussa Camara, qui l’a confirmé.
Paul Koffi Koffi venait d'être reçu par le président malien Dioncounda Traoré, en compagnie du ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Ally Coulibaly.
«Quand on parle de troupes, ce sont des troupes de la Cédéao, et non étrangères. Et là, le Mali est d’accord», a ajouté le ministre ivoirien de la Défense.
A la question de savoir si cet accord autorisait le déploiement de troupes sur tout le territoire
«y compris Bamako», il a répondu :
«Tout force qui se déploie a besoin d’avoir une base. Et tout le monde est d’accord».Le ministre malien de la Défense, Yamoussa Camara, a ensuite confirmé que
«le Mali est actuellement en phase avec la Cédéao, après quelques clarifications». Il a ensuite précisé que «bien entendu, le quartier général (des forces de la Cédéao) sera à Bamako».
Début septembre, Dioncounda Traoré avait officiellement demandé son aide à la Cédéao, alors que le Nord du pays est contrôlé depuis près de 6 mois par des groupes islamistes armes proches d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y ont imposé la charia (loi islamique).
Mais le président malien s'était notamment montré opposé au déploiement de
«forces militaires combattantes» à Bamako même, et la Cédéao avait demandé au Mali de revoir sa position.