Jamel Administrateur
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| Sujet: Mali : Confusion à Bamako Mer 2 Mai - 6:31 | |
| 02 Mai 2012 MondeMali : Confusion à BamakoPublié le 1er mai 2012 Les Maliens, qui ont 68% du territoire entièrement occupé par des groupes armés, islamistes, Touareg et criminels, s’entretuent à Bamako où la crise politico-militaire est loin d’être résolue.
Les éléments de la garde présidentielle (Bérets rouges) fidèles à Amadou Toumani Touré, le président malien renversé, ont tenté lundi soir un contre-putsch contre les putschistes du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat qui refusent de se laisser marginalisés par les organes de la transition, dirigés par Dioncounda Traoré et son Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Premier bilan des affrontements : 14 morts et 40 blessés. Selon le docteur Abdoulaye Nene Coulibaly, directeur de l’hôpital Gabriel Touré à Bamako, ce chiffre est appelé à s’allonger. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, le chef du Comité, affirme qu’il « maîtrise » la situation et « tient » les trois sites stratégique (la caserne de Kati qui est à 15 km de Bamako, l’aéroport et la radiotélévision nationale). « Ils tentent de prendre l’aéroport pour accueillir les troupes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, mais nous les en empêcherons », déclare Bakary Mariko, son porte-parole. Cet événement survient après le refus du capitaine Sanogo de se plier aux deux exigences de la Cédéao (envoi de 3.000 hommes pour sécuriser la transition et fixation de cette transition à 12 mois au lieu de 40 jours, prévus par la Constitution) et de se rendre à Ouagadougou pour rencontrer Blaise Compaoré, le médiateur des pays de l’Afrique de l’Ouest. Comme ses camarades putschistes, Bakary Mariko compte pousser les loyalistes « récupérés » à l’hôpital ou arrêtés, à donner l’identité des commanditaires qui les ont « poussés » à tenter ce putsch dont l’objectif n’est autre, dit-il, que la déstabilisation du « processus de retour à l’ordre constitutionnel ». Selon le chef de la junte, des éléments de l’étranger, soutenus par des forces obscures à l’intérieur du pays, ont mené ces attaques. « Nous exhiberons les mercenaires et les soldats étrangers qui ont été arrêtés à la télévision », dit-il sans faire allusion au pouvoir civil auquel il a consenti sous la pression internationale, début avril, le pouvoir. Les autorités de transition maliennes seraient-elles devenues encombrantes pour le capitaine qui se comporte comme un président-bis ? « L’accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils au Mali conclu le 6 avril avec la médiation burkinabée demeure, le président est là, le gouvernement demeure. C’était un problème interne qui est géré et qui n’a rien à voir avec l’accord-cadre », dit-il dans une interview accordée à la télévision nationale. La médiation burkinabé dit « suivre de près la situation » qui aurait commencé au camp des « Bérets rouges » quand ces derniers se sont opposés à l’arrestation d’Abidine Guindo, l’ex-chef d’état-major particulier du président déchu par des éléments du capitaine Sanogo. Le Sud finira-t-il par sombrer dans le chaos comme le Nord ? Plus de 320.000 Maliens ont fui leurs domiciles depuis mi-janvier. Parmi eux, 187.000 se sont réfugiés dans les pays voisins, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU. Djamel Boukrine | |
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