Tuerie de Haute-Savoie : l'autre piste familiale

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Tuerie de Haute-Savoie : l'autre piste familiale

Mis à jour le 13/09/2012 à 20:43 | publié le 13/09/2012 à 18:51


Des fleurs laissées sur le lieu du crime.

Alors que l'enquête se concentre sur la famille du père, Saad al-Hilli, un fils violent aurait menacé en Suède la grand-mère tuée elle aussi près d'Annecy.

Alors que les investigations sur la tuerie de Chevaline se concentrent en Grande-Bretagne autour de la personnalité du père de famille assassiné, Saad al-Hilli, une nouvelle piste a émergé mercredi du côté de sa femme, Iqbal. La mère de l'épouse al-Hilli, Suhaila al-Allaf, 74 ans, elle aussi tuée d'une balle dans la tête il y a un peu plus d'une semaine près d'Annecy, a dans le passé subi des coups et des menaces de son fils, qui semble avoir disparu depuis.

Suhaila al-Alaf vivait en Suède avec son fils, Haydar Thaher, depuis la mort de son mari l'an dernier. Or ce fils n'aurait plus été vu par ses voisins depuis un mois et aurait pu partir en Grande-Bretagne, selon le quotidien britannique The Daily Telegraph. Selon des documents judiciaires, Haydar Thaher aurait été arrêté à plusieurs reprises pour des violences et des menaces à l'égard de ses parents. Il n'aurait jamais été condamné car ces derniers ont refusé de témoigner contre lui. L'homme de 46 ans souffrirait de schizophrénie selon ses parents, qui subissaient ses menaces de façon quotidienne. Il aurait un jour de 2004 frappé son père en hurlant: «Je veux te tuer et tu ne pourras pas m'en empêcher!»

«Le fils rabaisse ses parents et ils n'ont pas le droit de faire ce qu'ils veulent chez eux», peut-on lire dans un document judiciaire consulté par l'AFP. L'homme a été placé dans une unité de soins psychiatriques en 2006, puis en détention l'année suivante après avoir battu ses parents. Il en fut rapidement libéré, ses parents refusant de porter plainte contre lui.

La police suédoise enquête de son côté sur la famille d'Iqbal al-Hilli et de sa mère. D'origine irakienne comme lui, la belle-mère de Saad, Suhaila al-Allaf, avait un passeport suédois. Le procureur Éric Maillaud, en déplacement à Londres jeudi pour coordonner le volet britannique de l'enquête, a assuré que «si un membre de la famille a été connu pour des violences en Suède, il sera interrogé, toutes les pistes seront poursuivies». Outre la France et l'Angleterre, les ramifications de l'enquête vont donc passer également par la Suède et l'Irak, où les enquêteurs explorent par ailleurs les origines et les liens de la famille al-Hilli.