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Tuerie de Haute-Savoie : le passé du père en question
Mis à jour le 07/09/2012 à 09:07 | publié le 07/09/2012 à 08:59
Capture du Daily Mail qui a publié une photo du père Saad al-Hilli.
Citant un voisin, la presse anglaise affirme que le père d'origine irakienne était connu des services de renseignements britanniques. Les médias évoquent aussi une mésentente entre Saad al-Hilli et son frère au sujet d'un vaste héritage familial.Faute de piste précise dans l'affaire de la tuerie de Haute-Savoie, la vie du père de famille abattu est passée au crible par la presse britannique. Le
Daily Telegraph et le
Daily Mail évoquaient jeudi soir un différend entre Saad al-Hilli et son frère sur fond d'héritage familial. Leur père leur aurait laissé à sa mort, il y a un an, de l'argent et plusieurs propriétés en France, en Espagne, au Royaume-Uni et en Irak. D'après un ami de la famille prénommé Zaid, les deux frères ne se parlaient plus.
Le Point évoque pour sa part un conflit sur la gestion de placements effectués dans des paradis fiscaux. «Ce sont des informations recueillies sur le terrain, mais qui pour le moment n'ont fait l'objet d'aucune vérification», observe une source judiciaire française, interrogée par l'hebdomadaire. La police française chercherait à entrer en contact avec ce frère, affirme I-télé.
Le
Daily Mail évoque lui le témoignage mystérieux d'un voisin de la famille dans le Surrey, Jack Saltman. Aux journalistes, il a expliqué que Saad al-Hilli lui aurait parlé d'un «problème» et lui aurait demandé de surveiller sa maison. Refusant d'en dire plus à la presse, Jack Saltman a dit avoir expliqué à la police ce qu'il savait.
Placé brièvement sous surveillance en 2003Toujours d'après le tabloïd, Saad al-Hilli était connu des services de renseignements britanniques depuis 20 ans. En 2003 durant l'invasion de l'Irak par les troupes américaines et britanniques, l'ingénieur, qui s'était réfugié avec ses parents en Grande-Bretagne dans les années 70 pour échapper au régime de Saddam Hussein, aurait été surveillé pendant quelques semaines. Un voisin assure au
Daily Mail avoir hébergé les hommes du renseignement.
Pour mieux comprendre le déroulé des événements, les enquêteurs comptent sur les autopsies qui vont être pratiquées vendredi. Une conférence de presse sera organisée vendredi soir ou samedi matin en fonction de l'heure à laquelle seront connus les résultats. Les enquêteurs espèrent aussi pouvoir interroger prochainement la fille aînée du couple al-Hilli. Gravement blessée à la tête après avoir été tabassé et touchée par balle à l'épaule, elle a été plongée dans un coma artificiel.
Pour le moment, les enquêteurs savent que toutes les victimes sont mortes de plusieurs coups de feu dont au moins une balle dans la tête. Selon une source proche de l'enquête, le cycliste français aurait été touché de cinq balles. Les trois personnes tuées dans la voiture - les deux femmes et le conducteur - ont été touchées de deux balles. Le procureur a décrit «un meurtre d'une sauvagerie inouïe» mais des sources proches de la police soulignent que les tirs à bout pourtant peuvent suggérer un meurtre professionnel commandité.