Jamel Administrateur
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| Sujet: Laurent Fabius s'approche de la Syrie Mer 15 Aoû - 10:25 | |
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Laurent Fabius s'approche de la Syrie
Mis à jour le 15/08/2012 à 09:55 | publié le 13/08/2012 à 19:04
Laurent Fabius le 30 juin à Genève. Le ministre des Affaires étrangères entreprend une tournée de trois jours dans les pays voisins.Il n'y a pas de pause estivale en politique étrangère. C'est dans un contexte difficile que le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, commence ce mercredi une tournée chez les voisins de la Syrie, Jordanie, Liban et Turquie. Depuis le début du mois, l'opposition accuse le président français de manquer d'initiative. Pendant sa campagne, François Hollande n'avait pas exclu de soutenir une intervention militaire si le Conseil de sécurité de l'ONU l'autorisait. Mais depuis, la voix de la France est aux abonnés absents. Convaincre Russes et ChinoisFace au blocage du Conseil de sécurité par les veto russe et chinois, Paris a décidé de concentrer ses efforts sur l'aide humanitaire. Politiquement, elle recherche d'une manière «obstinée» une solution en Syrie. Mais sans vraiment savoir comment la promouvoir, l'hypothèse d'une intervention militaire en dehors du cadre de l'ONU ayant été pour l'instant exclue. Le modèle libyen, préviennent les diplomates, n'est pas reproductible en Syrie, où l'acteur radical iranien, le fragile voisin libanais et l'activisme russe rendent aléatoire une telle opération. L'aide indirecte apportée par Paris ressemble davantage aujourd'hui à une sorte de «service minimum», qu'à une véritable action diplomatique. Elle est en tout cas jugée trop en retrait par ceux qui estiment que la France, qui occupe depuis le 1er août la présidence du Conseil de sécurité, devrait «assumer ses responsabilités» et faire valoir son influence dans la région. «Nous devons convaincre les Russes et les Chinois qu'ils font fausse route et qu'ils nous entraînent dans le désastre final…», affirmait récemment Gérard Araud, l'ambassadeur de France à l'ONU. Mais depuis le début de l'été, la concertation avec les États-Unis et les alliés de la France a été réduite à la portion congrue. «Il faudrait mettre fin à cette passivité diplomatique, travailler sur l'opposition russo-chinoise, mettre ces deux pays face à leurs responsabilités, travailler davantage avec la Ligue arabe et avec l'opposition syrienne», propose l'eurodéputé Arnaud Danjean. Une politique virevoltanteLa politique syrienne de la France a toujours été complexe et virevoltante. Dans les années 1980, François Mitterrand avait fermé les yeux sur le massacre de Hama, avant de tourner le dos au régime syrien après l'assassinat de l'ambassadeur de France au Liban, dans lequel Damas n'était pas étranger. Jacques Chirac était considéré à Damas comme «le meilleur ami des Arabes»… Jusqu'à ce que l'assassinat de son ami Rafic Hariri, ancien premier ministre du Liban, en 2005, l'incite à changer de cap radicalement. Nicolas Sarkozy a suivi la même trajectoire, invitant Bachar el-Assad au 14 juillet 2008 avant de prendre parti pour la rébellion. François Hollande et Laurent Fabius n'ont pas été confrontés à de tels dilemmes. Mais il leur reste à affirmer une véritable politique vis-à-vis de la Syrie. La tournée proche-orientale de Laurent Fabius en donnera peut-être l'occasion. | |
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