Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Noyade - La mère de Jean-Bertrand : «Je pleure mon fils...» Mar 31 Juil - 7:23 | |
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Noyade. La mère de Jean-Bertrand : « Je pleure mon fils... »
La mère de Jean-Bertrand, un adolescent de 17 ans mort noyé samedi dans l’Aude, ne comprend pas la disparition de son fils. La garde à vue du directeur de la colonie à laquelle la victime participait a été prolongée.
Publié le 31.07.2012, 09h09 Jean-Bertrand, 17 ans, est mort noyé samedi en colonie de vacances. Jean-Bertrand Clerval, 17 ans et demi, était parti « comme toutes les années » en colonie de vacances. Samedi, c’est par un appel de son autre fils, Lubinson, 16 ans, qu’Yvana Clermy a appris que son aîné ne reviendrait pas. L’adolescent, originaire du Val-d’Oise, s’est noyé dans le lac du gouffre de l’Œil-Doux, un site à ciel ouvert situé à Fleury-d’Aude (Aude), sous les yeux de ses camarades.
Une disparition que sa maman ne « comprend pas » : « Mon fils savait nager, il avait un bon physique, il était en bonne santé. Il allait juste se baigner avec ses copains, on les avait autorisés à le faire. » La baignade était pourtant interdite dans ce lac dangereux. La garde à vue du directeur de Planète Aventures, la structure organisatrice, a été prolongée hier de vingt-quatre heures « pour continuer les investigations », selon le parquet de Narbonne, qui a précisé que le responsable « était au courant de l’interdiction de baignade mais est passé outre ». Il risque une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » ou « homicide involontaire par manquement délibéré de prudence ». L’autopsie du corps de Jean-Bernard a confirmé hier la thèse de la noyade mais les causes de l’accident n’ont pu encore être établies. « Ils ne l’ont pas vu se noyer, et quand ils ont remarqué, c’était déjà trop tard », regrette la maman. Dimanche, elle s’est rendue dans l’Aude tout en évitant la confrontation avec le directeur. « Celui qui a autorisé la mort de votre fils, c’est mieux de ne pas le rencontrer, dit-elle, sans haine. Je ne sais pas si je lui en veux. Pour l’instant, je pleure mon fils, je n’ai pas la force de haïr quelqu’un. » « C’était le meilleur d’entre nous », confie Lubinson. Le frère de la victime était sur les lieux mais n’a pas assisté à l’accident. La famille était de retour à Montmagny (Val-d’Oise) hier, où elle a été reçue par l’équipe de l’espace Jean-François-Villemant. Jean-Bertrand avait ses habitudes dans ce centre social de la ville. « On le connaît depuis qu’il est au collège, témoigne l’un des animateurs. Il venait jouer au foot avec son frère. C’était un jeune sportif, toujours souriant. L’équipe est sous le choc, on ne parle que de ça depuis ce matin. » La structure fermée exceptionnellement hier devrait rouvrir ce matin. Spontanément, plusieurs dizaines de camarades du jeune homme se sont réunies devant le centre social pour soutenir la famille. « Leur présence me touche, avoue Yvana Clermy. Nous ne sommes pas seuls à le pleurer. » « On le connaît tous, il avait plein de copains », raconte Papis, qui a côtoyé Jean-Bertrand au collège Maurice-Utrillo et qui a joué au foot avec lui. La famille avait déménagé à Groslay il y a à peine deux ans, mais le jeune homme continuait à venir à Montmagny, où il avait vécu dans le quartier de la gare pendant plus de huit ans. C’est parmi les séjours d’été proposés par la ville de Montmagny que Jean-Bertrand avait choisi la « plongée dans la Grande Bleue » dans l’Aude. « Le séjour était délégué à un organisateur, précise-t-on à la mairie. Les jeunes n’étaient pas encadrés par des animateurs de la ville. » Ils étaient huit autres de la commune avec Jean-Bertrand. Une cellule psychologique a été mise en place pour prendre en charge les proches de la victime. | |
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