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Finistère : une mère tue l'un de ses trois fils et en blesse un grièvement
Mis à jour 11-11-2011 21:28 Un véhicule de gendarmerie bloque l'accès d'un lotissement, le 11 novembre 2011 à Plougastel-Daoulas près de Brest.
Se réveillant au beau milieu de la nuit, apparemment dans un état second, mais inexpliqué, une femme chasse son fils aîné, poignarde le second et tue le cadet… Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 novembre, à
Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, une mère de famille a mortellement poignardé l'un de ses trois fils et en a grièvement blessé un autre qui se trouve toujours "entre la vie et la mort", a-t-on appris auprès du parquet de Brest.
Les faits, qualifiés de "
drame familial" par le procureur de la République Bertrand Leclerc, se sont produits vers deux heures du matin au domicile d'un couple et de ses trois garçons, réputés sans histoires.
Selon les premiers éléments de l'enquête, en particulier le témoignage du
père, qui, "indemne et très choqué", a été entendu par les gendarmes, sa femme, âgée de 36 ans, s'était brutalement réveillée la nuit dernière.
"
Elle était dans un état de grande agitation, s'en est pris à son mari, tenant des propos incohérents, elle a renversé des objets", a raconté M. Leclerc. Incapable de la maîtriser, l'homme âgé de 43 ans aurait alors quitté le pavillon pour se rendre en voiture chez ses parents, afin d'appeler des secours. Sa femme avait arraché le câble du téléphone, précise
le Télégramme.
Dans la demi-heure qui a suivi, le père étant donc absent, la mère a commis l'irréparable. Menaçante, elle aurait d'abord ordonné à l'aîné de ses fils,
Ronan, 11 ans, de
quitter la maison. Elle a ensuite agressé
Brendan, 9 ans, le second de la fratrie, qui est parvenu à sortir du pavillon, mais s'est écroulé, en sang, dans la rue, à quelques mètres de la maison.
Il présente les traces de
sept "perforations" à l'arme blanche, a indiqué le procureur, précisant que son pronostic vital était toujours engagé ce vendredi soir.
Les gendarmes sont alors arrivés sur les lieux du drame, apparemment alertés par des voisins, le fils aîné hurlant à l'aide et sonnant à toutes les portes du lotissement.
Alors que la femme s'était barricadée, les gendarmes sont finalement parvenus à se glisser dans la maison en passant par le garage, et
ils ont maîtrisé l'infanticide présumée, non sans recourir à un pistolet à impulsion électrique, communément parlant, un Taser.
Le troisième enfant du foyer,
Maëlan, six ans, gisait aux pieds de sa mère, lardé d'une douzaine de coups de couteau, au thorax et au cou. A leur arrivée, les pompiers n'ont rien pu faire sinon constater son décès.
A la mi-journée, la suspecte, une ancienne aide familiale qui ne présentait aucun antécédent particulier, a été
hospitalisée d'office dans un établissement psychiatrique et doit être soumise aux expertises de psychiatres et psychologues.
Le "drame familial" semble avéré, selon les déclarations du procureur Leclerc, mais pour l'heure, rien ne permet de l'expliquer. Cette famille qui s'était installée à Plougastel, dans l'agglomération brestoise, en 2004, était apparemment "
sans problèmes", ont indiqué les enquêteurs, ajoutant qu'
"aucun élément ne pouvait présager" ce drame. "Cela semble
irrationnel", a estimé de même le procureur, décrivant une "scène de grande surexcitation".
Selon le Télégramme, la mère internée est depuis dans un état de prostration et le père est au chevet de son fils cadet, quant à l'aîné, on imagine qu'il a été pris en charge psychologiquement. Une cellule d'accompagnement doit en tout cas être mise en place dans l'école que fréquentaient les deux victimes.