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| Sujet: Un des policiers assassinés à Azeffoun a été inhumé jeudi : Aït Oumalou pleure son fils Sam 10 Aoû - 14:47 | |
| Actualité
Samedi, 10 Août 2013 09:50
Un des policiers assassinés à Azeffoun a été inhumé jeudi : Aït Oumalou pleure son fils
Par : Samir Leslous
La colère était visible en ce jour de l’Aïd dans ce village où les habitants ne comprennent toujours pas pourquoi leur enfant a été lâchement assassiné par les islamistes armés.
Un des trois policiers tués mardi dernier, peu avant la rupture du jeûne, dans une embuscade tendue par des islamistes armés sur la route du nouvel hôpital d’Azeffoun, 65 km au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, a été inhumé jeudi à 12h dans la douleur et la consternation dans sa région natale d’Aït Oumalou, dans la daïra de Tizi Rached, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Pendant que le monde musulman célébrait, dans la joie, la fête de l’Aïd el-Fitr, à Tablabalt, village natal de Ramdane Hamadou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, l’heure était plutôt aux larmes, à la tristesse et surtout à la révolte intérieure silencieuse. À 11h, le village grouillait déjà de monde. À 12h tapantes, le corps de Ramdane, enveloppé dans l’emblème national a été déposé au milieu d’une foule compacte sur la placette du village pour la prière du mort avant qu’il ne soit acheminé dans le silence vers le cimetière du village. Ils étaient plus de 2 000 personnes, dont des anonymes, des amis, des collègues, des officiels dont le chef de sûreté de la wilaya, le chef de daïra de Tizi Rached, tous les maires des communes voisines, et des habitants d’Azeffoun où il était, dit-on, très estimé, à venir l’accompagner vers sa dernière demeure. Dans son village, Ramdane Hamadou, âgé de 39 ans, jouit d’une grande estime. “On ne le regardait jamais comme un policier mais toujours en homme simple et discret et surtout respectable pour avoir toujours su être aux côtés de sa famille, lui l’orphelin de père depuis son jeune âge”, témoigne un habitant. Mais, des orphelins, lui aussi, en a laissé. Deux filles en bas âge dont les regards innocents déchiraient les cœurs. “Deux fillettes auxquelles il nous sera difficile demain d’expliquer au nom de quoi et par qui a été assassiné leur père à la veille d’une fête ? Au nom d’un terrorisme censé ne plus exister après que le pouvoir eut accordé à ces islamistes armés, qui ne connaissent de Dieu que la prononciation du nom, toutes les facilitations de réintégration au nom du vocable de la réconciliation ? Ou par des égarés criminels contre lesquels la volonté de sévir semble faire défaut en dépit de tous ces moyens dont on dit que l’État dispose ?”, nous dira interrogatif, la voix presque éteinte mais teintée de révolte, un vieux du village qui ne semblait plus se soucier du soleil tapant qui l’a déjà mis tout en sueur. À l’interrogation de ce vieil homme, quelque part, à Béjaïa et à Batna, des habitants des villages, d’où sont originaires les deux autres victimes, seront également confrontés un jour à cette question, au même titre que d’autres encore qui ont eu à voir leurs enfants périr dans de mêmes contextes. S L | |
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