JO - Judo : La divine surprise Gneto

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La divine surprise Gneto

Publié le 30.07.2012, 07h47


Priscilla Gneto, 20 ans, saute de joie après avoir remporté son combat pour la médaille de bronze.

Submergée par l’émotion, Priscilla Gneto tombe à la renverse. Dans les tribunes, sa maman ne retient déjà plus ses larmes. La judokate, médaillée de bronze en moins de 52 kg, fêtera vendredi ses 21 ans. Le bel âge pour se transformer en papillon. « Je suis super heureuse, clame-t-elle. Ce matin (NDLR : hier matin), j’étais extrêmement détendue. Ça m’a même inquiété! » La belle à l’éclatant sourire se pincerait presque pour y croire. « Je verrai en me réveillant demain ce que ça fait. Je ne m’imaginais pas aux JO à Londres et me voilà avec une médaille de bronze ! »

Avec un zeste de culot supplémentaire, la benjamine de l’équipe de France de judo, 7e au classement mondial, aurait même pu bouleverser encore un peu plus les pronostics. « En quarts de finale face à la Coréenne du Nord (médaillée d’or), j’aurais dû davantage m’engager. Je suis vraiment déçue de ce combat. J’ai pleuré un bon coup après et je suis repartie. »

Née en Côte d’Ivoire et arrivée à Porto-Vecchio à 8 ans, elle est, selon sa maman, plutôt du genre « têtue qui sait ce qu’elle veut ». Elle est aussi dotée de qualités hors du commun : un bras gauche surpuissant, un mouvement de hanche exceptionnel et une explosivité rare… Les gênes sans doute, puisque son père est un ancien footballeur d’Abidjan et sa mère une ex-internationale de handball. « Surtout, c’est une bosseuse », signale Martine Dupond, son entraîneur chez les Bleus. Même si elle peut se prévaloir d’avoir battu la Japonaise Nakamura, no 1 de la catégorie, au Tournoi de Paris en 2011, Gneto n’avait encore jamais décroché de médaille internationale. « Quand je suis sortie du tapis, Martine (Dupond) m’a dit : C’est génial, tu l’as fait. Maintenant, on va attendre l’or à Rio. » Les yeux brillants, l’étudiante en communication promet de « profiter d’abord de ce bronze ». La Corse, elle, attend déjà le retour de sa première médaillée olympique depuis 1972 et un certain Michel Carrega paré d’argent au tir à Munich.

OR : Am Kum-ae (CDN)
ARGENT : Bermoy (CUB)
BRONZE : GNETO, Forciniti (ITA)