JO - Judo : l'heure du grand Riner

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JO - judo : l’heure du grand Riner

Le colosse français n’a pas d’autre choix que de décrocher l’or aujourd’hui. Pour marquer l’histoire.

Publié le 03.08.2012, 07h53


Teddy Riner, 23 ans, va tenter aujourd’hui de s’offrir l’or olympique, seul titre qui manque à son palmarès.

Cette fois, c’est le jour J. Comme JO. Quatre ans qu’il ne pense qu’à ça, à cette journée olympique à l’issue de laquelle il s’est juré de décrocher l’or. « Il a hâte d’y être, et moi aussi », signale Benoît Campargue, son entraîneur en équipe de France. A 23 ans, Teddy Riner est déjà l’homme de tous les records : plus jeune champion du monde des lourds (à 18 ans, 5 mois et 6 jours), le plus titré aussi avec cinq couronnes.

Un palmarès hallucinant qui fait de lui l’archifavori aujourd’hui. « Il est le plus fort techniquement. Physiquement, il n’est pas le plus lourd (NDLR : son premier adversaire du jour, le Polonais Wojnarowicz pèse 170 kg, soit 40 kg de plus que lui), mais c’est le plus athlétique », estime Campargue.

Depuis son arrivée en Angleterre il y a dix jours, Riner a continué à travailler dur : trois séances de judo et pas mal de physique. Matthieu Bataille, son sparring-partner, a été un témoin privilégié de ces ultimes retouches. « Lundi, j’ai senti qu’il était encore monté d’un cran au niveau de l’agressivité, raconte celui-ci. Il est au top. » Pour l’occasion, les habitudes ont changé. « Généralement, avant les compétitions, on ne fait pas grand-chose. Là, il s’est entraîné tous les jours, précise l’entraîneur. Il fallait l’occuper afin qu’il ne tourne pas en rond dans le village. » Mercredi, le champion de Levallois est venu voir aussi de ses propres yeux le dojo londonien.

Il a également assisté à d’autres épreuves et a, avant-hier, rejoint sa famille — dont une partie venue de Guadeloupe — à son hôtel. « Il est très proche des siens, il a besoin d’eux », précise l’entraîneur. Et puis, celui qui, de son propre aveu, reste « un gros bébé » s’est fait une nouvelle coupe de cheveux. Pas par coquetterie, seulement parce que cela fait partie de son rituel. L’arrivée au dojo aujourd’hui était prévue à 9 heures. Une heure d’échauffement avec Matthieu Bataille, Thierry Fabre et Benoît Campargue, qui enfilera le kimono.

Puis sonnera l’heure du premier combat. Si tout va bien, la finale, elle, aura lieu à 17h20. « Il est favori, a priori imbattable (NDLR : une défaite depuis sa médaille de bronze à Pékin en 2008), mais la force de Teddy est de ne pas se voir sur le podium, constate son entraîneur. Il ne laissera pas, néanmoins, passer sa chance. »