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 La Syrie menace d'utiliser des armes chimiques : la mise en garde d'Obama

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Jamel
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Jamel


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MessageSujet: La Syrie menace d'utiliser des armes chimiques : la mise en garde d'Obama   La Syrie menace d'utiliser des armes chimiques : la mise en garde d'Obama Icon_minitimeMar 24 Juil - 7:10

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La Syrie menace d'utiliser des armes chimiques : la mise en garde d'Obama

Publié le 23.07.2012, 15h35 | Mise à jour : 23h41

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Le président des Etats-Unis Barack Obama a prévenu lundi le régime du président syrien Bachar al-Assad qu'il commettrait une "erreur tragique" et devrait rendre des comptes s'il utilisait ses armes chimiques.

Depuis plusieurs jours, les Etats-Unis, la France et Israël tiraient la sonnette d'alarme concernant la détention par les autorités syriennes d'armes chimiques et leur éventuel transfert. Ce lundi, le gouvernement de Bachar al-Assad a reconnu pour la première fois en posséder. Il a menacé de les utiliser en cas d'«agression» étrangère, mais, assure-t-il, en aucun cas contre sa population. Une phrase qui a suscité une levée de boucliers en Occident. Dans la soirée, le président américain Barack Obama a prévenu le régime qu'il commettrait une «erreur tragique» et devrait rendre des comptes s'il mettait à exécution cette menace.

«Etant donné le stock d'armes chimiques du régime (syrien), nous ferons en sorte qu'Assad et son entourage sachent que le monde les regarde, et qu'ils devront rendre des comptes devant la communauté internationale et les Etats-Unis si jamais ils faisaient l'erreur tragique de les utiliser», a affirmé Obama à Reno (Nevada). «Nous oeuvrons en faveur d'une transition pour que les Syriens puissent bénéficier d'un avenir meilleur, libre du régime Assad», a encore dit le président lors d'un discours face à l'organisation d'anciens combattants VFW.

Dans la journée, Washington a prévenu Damas de ne «pas penser une seule seconde à faire usage d'armes chimiques». Berlin a qualifié cette menace de «monstrueuse» et Londres l'a jugée «inacceptable». Pour le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, un recours aux armes chimiques par la Syrie serait «répréhensible». De son côté, Israël durcit le ton : ces derniers jours, des responsables ont affirmé qu'il ferait tout pour empêcher un transfert d'armes chimiques, de missiles et de systèmes de défense anti-aérienne du régime syrien au Hezbollah libanais.

A l'issue d'une semaine de violents combats, l'armée régulière semble avoir repris lundi le contrôle de la plus grande partie de Damas. L'Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils armés, serait désormais cantonnée à une stratégie de harcèlement. Le régime de Bachar al-Assad entend désormais reprendre le contrôle des postes-frontières. Dimanche, les rebelles en contrôlaient un avec l'Irak et trois avec la Turquie. A Alep, dans le nord du pays, les combats se poursuivaient.

L'Union européenne est prête à évacuer ses ressortissants de Syrie, via Chypre, si cela s'avère nécessaire, mais la priorité est pour l'instant d'apporter une assistance humanitaire aux populations qui fuient les combats.

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Damas brandit la menace des armes chimiques en cas d'agression étrangère.

Reconnaissant pour la première fois posséder un arsenal chimique, le porte-parole des Affaires étrangères syriennes Jihad Makdessi a prévenu que ces armes non conventionnelles «stockées et sécurisées sous la supervision des forces armées (...) ne seront utilisées qu'en cas d'agression étrangère», «jamais contre nos citoyens, quelle que soit l'évolution de la crise», a-t-il tenu à préciser. Par la suite, les Affaires étrangères ont nuancé leurs les propos, soutenant que «ces armes, si elles existent, il est naturel qu'elles soient stockées et sécurisées». Aussitôt, Londres a jugé cette menace «inacceptable». Berlin l'a qualifiée de «monstrueuse». Washington a rapidement mis en garde le régime, en lui suggérant de ne «même pas penser une seule seconde à faire usage de ses armes chimiques».

https://www.dailymotion.com/video/xsccuy_la-syrie-n-utilisera-ses-armes-chimiques-qu-en-cas-d-agression_news

Ban Ki-moon «préoccupé» mais sans moyens.

«Il serait répréhensible de voir quiconque en Syrie envisager l'utilisation d'armes de destruction massive comme des armes chimiques», a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. «J'espère sincèrement que la communauté internationale gardera un œil là-dessus pour que rien de tel ne se produise», a-t-il ajouté, en affirmant ne pas être en mesure de «vérifier» si la Syrie disposait de ce type d'armes. Il est «préoccupé» par le fait que Damas n'était pas «partie (signataire, Ndlr) de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques».

Israël durcit le ton sur les armes chimiques et le Golan.

Sur Fox News, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s'est dit plus inquiet sur ce «qui pourrait arriver aux stocks d'armes chimiques, aux roquettes et missiles» qu'au sort du régime de Bachar al-Assad. «Peut-on imaginer que le Hezbollah dispose d'armes chimiques, c'est comme si Al-Qaïda avait des armes chimiques», a-t-il affirmé. Vendredi, le ministre de la Défense, Ehud Barak, avait demandé à l'armée israélienne de se préparer à toute éventualité. Autre motif de tension, le plateau du Golan, dont une partie est occupée par Israël depuis 1967. Israël a déposé plainte à l'ONU après que, la semaine dernière, «des soldats syriens eurent franchi la zone de séparation mise en place par l'accord signé en 1974 sur la séparation des forces d'Israël et de la Syrie». Selon le quotidien israélien «Haaretz», quelque 500 soldats et 50 véhicules syriens ont franchi la zone démilitarisée. Israël et la Syrie sont toujours officiellement en guerre. Lundi, un obus de mortier tiré lors des combats entre les combattants rebelles et l'armée syrienne s'est abattu lundi à quelques centaines de mètres de la frontière avec Israël.

Un responsable du régime : «Ce qui s'est passé à Damas était passager».

Mardi dernier, l'ASL lançait «la bataille pour la libération de Damas». Depuis la veille, ils contrôlaient les quartiers de Midane et de Tadamoun. Ce lundi, un un militant se présentant sous le nom d'Omar al-Qabouni a affirmé à l'AFP qu«'il reste encore des membres de l'ASL, mais ils se cachent désormais». Quelques combats auraient encore lieu dans le sud de la capitale, selon lui. Selon une habitant de Mazzé, un quartier chic de l'ouest, il y a toujours des survols du quartier par des hélicoptères. «L'armée est présente dans toute la capitale, mais cela ne veut pas dire qu'elle contrôle la ville car l'ASL attaque les soldats», en allusion à une stratégie de guérilla. D'après l'OSDH, les soldats «contrôlent les grandes artères des quartiers où ils sont entrés, mais il y a encore des affrontements dans les ruelles». Du côté du régime, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jihad Makdessi a déclaré : «Il se peut qu'il y ait encore un affrontement dans une rue ou une autre, un quartier ou un autre, mais nous pouvons rassurer toute le monde que la situation s'est nettement améliorée.» «Ce qui s'est passé à Damas était passager et cela ne durera pas plus que deux jours avant que les choses reviennent à la normale», a-t-il ajouté. L'armée régulière avait déployé de nouvelles troupes dans la matinée.

Les exactions se sont multipliées dans la capitale.

D'après l'OSDH, au moins 23 personnes ont été «exécutées sommairement» par balles dimanche à Damas durant des perquisitions des troupes gouvernementales, certains portant des marques de torture», selon l'ONG. D'autres exactions ont été commises par le régime.

Combats intenses à Alep.

A Alep, la capitale économique au nord du pays, où les rebelles ont décrété dimanche la mobilisation générale, des combats intenses se déroulent dans les quartiers de Sahour (est) et Hanano City (est), où un mouvement d'exode a été noté. «Il y a un grand mouvement d'exode dans Hanano City, al-Haïdariyé et Sakhour», indique l'OSDH. Par ailleurs, à Homs, ville symbole de la contestation, et Rastane, dans la même province du centre du pays, ont été les cibles de bombardements, notamment par des hélicoptères, selon des militants.

L'UE double l'aide humanitaire et durcit les sanctions.

L'Union européenne a décidé lundi de doubler son aide humanitaire à 63 millions d'euros aux réfugiés qui affluent aux frontières syriennes. Le Liban et la Jordanie doivent notamment recevoir des subsides. Si l'UE s'interdit de fournir des armes aux rebelles, embargo oblige, certains états comme les Pays-Bas aident l'opposition en lui fournissant des équipements de communication. En parallèle, l'UE a décrété de nouvelles sanctions, ajoutant 26 personnes, essentiellement des militaires et des membres des services de renseignement et trois nouvelles sociétés, dont la compagnie aérienne nationale SyrianAir, à la liste noire de l'UE de gels d'avoirs et d'interdictions de visa.

AUDIO. Syrie : notre envoyé spécial raconte la détresse des réfugiés


Beyrouth proteste contre les violations son territoire.

Pour la première fois depuis le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005, le président libanais Michel Sleimane «a exprimé son mécontentement à l'égard de l'incident du franchissement de la frontière, l'explosion d'une maison dans la région du Qaa (est) et la chute d'obus à plusieurs reprises sur des villages frontaliers, notamment à la frontière nord». Il a «demandé au commandement de l'armée (syrienne, Ndlr) et aux autorités concernées de coordonner (...) dans le but d'empêcher la répétition de telles violations de manière définitive».Une source de sécurité a affirmé à l'AFP que des «inconnus du côté syrien se sont infiltrés dimanche en territoire libanais dans la région (...) de Qaa et ont fait exploser un maison à cheval» sur la frontière. Les accrochages, parfois meurtriers, et les tirs d'obus quasi-quotidiens à partir de la Syrie sur le territoire libanais se sont multipliés au cours des dernières semaines à la frontière nord et est du Liban. François Hollande avait assuré Beyrouth de son soutien début juin.

L'Irak accepte finalement les réfugiés syriens.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est revenu sur la décision de ne plus accueillir de réfugiés syriens vendredi. Il «a ordonné aux forces irakiennes et à la police, ainsi qu'au Croissant Rouge irakien, de recevoir les réfugiés syriens et de les aider», a annoncé la chaîne de télévision publique Iraqiya sans donner plus de détails.

Le nombre de réfugiés syriens pays par pays samedi
La Syrie menace d'utiliser des armes chimiques : la mise en garde d'Obama 2098424_aaasyrie

Assad ne veut pas d'un départ négocié.

La Syrie a rejeté lundi la proposition de la Ligue arabe d'un départ négocié du président Assad et de sa famille. «Nous sommes désolés que la Ligue arabe se soit abaissée à ce niveau envers un pays membre de cette institution. Cette décision revient au peuple syrien qui est le seul maître de son sort», a affirmé le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi. Les conditions du départ du président syrien continuent à diviser les Européens. Plusieurs ministres ont plaidé pour traduire Bachar al-Assad devant la justice internationale, d'autres estimant qu'il fallait lui permettre de fuir à l'étranger, a observé un diplomate européen ce lundi à Bruxelles.

Les proches de Bachar al-Assad après l'attentat du 18 juillet
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