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Tuerie de Denver : Obama va se rendre sur place
Publié le 22.07.2012, 07h18 | Mise à jour : 08h21
(Fort Myers, 20 juillet) Barack Obama a ordonné la mise en berne des drapeaux américains sur tous les bâtiments publics.
Le président des Etats-Unis se rendra dimanche au Colorado pour rencontrer les familles des victimes de la fusillade meurtrière de vendredi.
À Aurora, où il passera environ deux heures en fin d'après-midi (heure américaine), Barack Obama «rendra visite à des familles de victimes de la fusillade, ainsi qu'à des responsables des autorités locales», a indiqué la Maison Blanche samedi soir.
Le président Obama avait suspendu de facto sa campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre après le drame qui a fait 12 morts et 58 blessés dans une salle de cinéma de cette ville de la banlieue de Denver. Son adversaire républicain Mitt Romney avait fait de même.
Le président, qui a ordonné la mise en berne des drapeaux américains sur tous les bâtiments publics jusqu'au 25, avait estimé vendredi que cette «tragédie» rappelait «ce qui nous unit en tant qu'Américains». Il avait appelé à une «journée de prière et de réflexion».
La question des armesLes médias américains guetteront les déclarations de Barack Obama sur le port d'armes. La fusillade a ravivé un débat récurrent et passionné aux Etats-Unis. Les partisans d'une réglementation plus serrée sur les armes accusent le président d'avoir soigneusement évité le sujet depuis son arrivée à la Maison Blanche.
«Il y a des fusillades qui amènent les Américains à réfléchir à la violence par arme à feu, et celle-ci pourrait en être une», a déclaré John Sugarmann, président du Violence Policy Center, un centre de réflexion qui a son siège à Washington.
C'est le maire de New York, Michael Bloomberg, favorable à des mesures de contrôle des armes, qui a donné le coup d'envoi de la reprise du débat en appelant le président démocrate Barack Obama et son rival républicain à l'élection de novembre, Mitt Romney, à prendre position immédiatement sur le problème des armes.
«Il est peut-être temps que les deux hommes qui veulent être président des Etats-Unis se lèvent et nous disent ce qu'ils vont faire à ce sujet, car il s'agit à l'évidence d'un problème qui concerne tout le pays», a déclaré M. Bloomberg.
Chaque année, ce sont près de 30.000 américains qui sont tués par des armes à feu.Le porte-parole de la Maison Blanche, Pat Carney, a exposé devant la presse la position de Barack Obama. «Le président croit que nous devons prendre des mesures de bon sens qui protègent les droits des Américains aux termes du Deuxième amendement (à la Constitution, autorisant la détention d'armes à feu) tout en faisant en sorte que ceux qui ne devraient pas posséder d'armes selon les lois en vigueur n'en obtiennent pas (...) Nous faisons des progrès à cet égard, par l'amélioration du volume et de la qualité de l'information lors des vérifications du passé (des acheteurs d'armes), mais je n'ai rien de plus à vous dire sur le sujet».
Le puissant lobby américain des armes à feu, mené par la National Rifle Association (NRA), accuse le président Obama d'être favorable à un traité en cours de négociation aux Nations unies qui permettrait de limiter le droit constitutionnel des Américains à posséder autant d'armes à feu qu'ils le désirent.