WEB - GOOGLE - SPORT > Euro 2012 de Football
L’Espagne prend rendez-vous !
Publié le 27-06-2012
Cesc Fabregas, Xabi Alonso et consorts affronteront l'Italie ou l'Allemagne en finale.
L’Espagne se qualifie pour la finale de l’Euro 2012 après sa victoire aux tirs au but face au Portugal (0-0, 2-4 t.a.b). La Roja va pouvoir défendre son titre et a la possibilité de réaliser un triplé historique.
Portugal-Espagne 0-0, 2-4 t.a.b«L’ambition, le cœur et le courage» vantés par Paulo Bento pour évoquer sa sélection n’ont pas suffi. En dépit d’un mental à toute épreuve, le Portugal s’incline avec les honneurs face à une insatiable Roja. Insatiable mais loin d’être séduisante. Qu’importe au final. La bande à Del Bosque file vers sa 3ème finale en compétition majeure en quatre ans, égalant le record de la RFA en 1976. Le tout au terme d’un match à suspense qui s’est achevé aux tirs au but. Le symbole de la réussite espagnole ? Surement la tentative victorieuse de Fabregas. Transformé après avoir heurté le poteau, ce tir au but rentrera dans les mémoires pour avoir éliminé une vaillante équipe lusitanienne. Ronaldo n’a même pas eu le temps de s’élancer dans cette séance qui se sera terminée trop tôt pour lui. Il aura pourtant tout tenté dans ce match. Mais globalement imprécis, comme sur des tentatives lointaines (32e, 90e 1) ou des coups-francs (73e, 85e), le capitaine portugais n’a pas permis à sa nation d’être récompensée.
Car le Portugal a fait plus que jeu égal avec la Furia Roja. En dépit de quelques situations intéressantes aboutissant à des frappes tout juste hors cadre d’Arbeloa et Iniesta (10e, 30e), la
Selección, dans une disposition inédite avec Negredo en pointe, a eu un mal fou à développer son jeu. Bien organisés, les Lusitaniens plaçaient leur bloc assez haut afin de gêner la première relance espagnole. Et pouvaient ainsi se procurer un nombre incalculable de situations, gâchées surtout en seconde période devant une équipe espagnole curieusement passive et sans ressort. Mais l’insouciance qui caractérisait cette formation lusitanienne laissait place à un peu de crispation à l’approche du but, à l’image des nombreuses tentatives non cadrées d’Hugo Almeida (58e, 59e, 68e).
Une histoire de montantsAvec comme seule occasion une frappe lointaine de Xavi (68e), l’Espagne montrait un visage parfois inquiétant. Les changements précoces opérés par Del Bosque (Jesus Navas et Fabregas entrés avant l’heure de jeu) ne trompaient d’ailleurs pas. La Furia Roja pataugeait dans un football approximatif, victime de plusieurs pertes de balle heureusement sans conséquence pour elle. Mais elle tenait bon face au manque de maturité des Portugais. A l’usure, les Espagnols emmenaient leurs adversaires en prolongation et prenaient enfin le dessus physiquement et techniquement. Seulement, Rui Patricio s’opposait magistralement à Iniesta (104e) puis Jesus Navas (112e) et voyait Pedro gâcher deux belles opportunités dans la surface (115e, 119e). Une histoire de montants finira finalement par achever la bande à Paulo Bento. Sur la barre, la tentative de Bruno Alves allait ensuite permettre à Fabregas d’envoyer tout un pays au septième ciel. En attendant peut-être le Graal dimanche prochain en finale…
L'Espagne dominée Avec 55%, le Portugal a dominé l'Espagne au niveau de la possession du ballon. Assez rare pour être souligné.
Les joueurs du matchCruel dénouement pour des Portugais méritants. On citera notamment
Pepe, impeccable en défense et loin de sa réputation de joueur trop agressif. On peut également évoquer de l’autre côté,
Andres Iniesta, décidément le joueur espagnol de l’Euro. Sa qualité technique dans les petits espaces mais surtout son intelligence de jeu ont encore fait merveille. Ajoutons un mot sur la prestation solide de
Sergio Ramos, qui s'est même permis une "Panenka" dans la séance de tirs au but.
On n’a pas aiméLe jeu espagnol a pu paraître poussif et trop calculateur. De longues séquences de conservation de balle ont d’ailleurs provoqué de nombreux sifflets de la part du public de Donetsk. Les Espagnols ont cherché avant tout à user leurs adversaires et ont du attendre la prolongation pour prendre réellement le dessus. Mais ils jouent avec le feu et nul doute que la leçon sera retenue en finale…
Portugal-Espagne en images :