Euro 2012 -1/4 de finale - Espagne/France : Il faudra montrer un autre visage en quarts de finale

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Il faudra montrer un autre visage en quart de finale

Les Bleus ont totalement raté leur dernier match de poule et doivent leur qualification en quart de finale à la victoire de l’Angleterre. Sans certitude, ils se préparent à défier l’Espagne.

Publié le 20.06.2012, 07h25


Stade olympique, Kiev (Ukraine), mardi soir. Zlatan Ibrahimovic (à gauche) a ouvert le score d’une superbe reprise de volée. Philippe Mexès, pris de court, n’a rien pu faire pour contrer l’attaquant suédois.

Réservez votre samedi, c’est le match de l’année! Le 23 juin, jour anniversaire de Zinedine Zidane, le plus espagnol des footballeurs français, les Bleus défieront les champions d’Europe et du monde en titre. Il s’agit d’un quart de finale de rêve et il n’est pas sûr ce matin que la Roja, largement favorite, s’en réjouisse. Elle montre de telles faiblesses défensives que l’équipe de France aurait tort de se gêner. A l’Euro 2000, elle n’avait pas pris de manières.

Mais douze ans plus tard, quand les courbes entre les deux sélections se sont inversées, la prouesse serait considérable, une sorte de coup de tonnerre et le ciel ukrainien de Donetsk n’y serait pour rien, pour une fois. « Il faut être réaliste, note Laurent Blanc. C’est l’une des meilleures équipes au monde et de cet Euro. Il faudra réaliser un exploit pour continuer l’aventure. Elle veut posséder le ballon. Il faudra la contrer, lui poser des problèmes. Même si elle n’a pas marqué, la Croatie nous a montré comment faire. »

Avant de s’attaquer à l’Everest espagnol — sans Mexès suspendu —, les Bleus devront se poser les bonnes questions. Ils sont certes qualifiés mais n’ont aucune chance s’ils jouent comme hier. Avec quatre points, ils passent à l’étage supérieur avec le même total que la Grèce. Ils n’ont pas exactement profité de ce France - Suède pour prolonger l’élan observé jusque-là. Les hommes de Laurent Blanc, qui a quand même réussi son pari et devrait donc être prolongé, manquent encore de cette culture du haut niveau — on l’écrit tous les jours ou presque. « Quand on a pris l’équipe il y a deux ans, si on nous avait dit qu’on serait en quart de finale de l’Euro, on aurait signé des deux mains », souffle le sélectionneur pour éclairer le bilan d’une sombre soirée.

On aurait dit hier le retour des gamins paniqués par l’enjeu, comme le jour de la qualification pour l’Euro arrachée face à la Bosnie (1-1). C’est une équipe qui ne possède pas encore un cerveau pour organiser le jeu ou rassurer quand ça va mal. « Tout le monde a fait un match en dessous. On a été trop moyens », reprend Blanc avant de livrer un mea culpa : « Forcément, quand on perd, on n’a pas fait la bonne équipe. » Heureusement et toutes les compétitions précédentes le rappellent, une autre histoire commence à partir des quarts. Bidon ou héros avant, plus rien ne compte après. Ce matin, les Bleus ont perdu leur invincibilité, 23 rencontres après une défaite contre la Biélorussie au Stade de France. C’est un conseil : ils ont le droit d’en entamer une nouvelle d’au moins trois matchs.