Morin : Dati est «la plus grande menteuse de la République»

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Morin : Dati est «la plus grande menteuse de la République»

Mis à jour le 01/06/2012 à 22:44 | publié le 01/06/2012 à 18:15


La maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati

L'ancien ministre de la Défense ne comprend pas la «fascination» qu'exerce la député européenne.

La charge est violente. L'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, a vivement attaqué l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, en la qualifiant de «plus grande menteuse de la République». Dans un entretien au jdd.fr, le président du Nouveau Centre dénonce les raisons qu'elle a évoquées pour justifier le retrait de sa candidature aux élections législatives: «On dit qu'elle s'est effacée pour Fillon, c'est faux: elle s'est effacée car il y avait un sondage qui la donnait à 7 % quand François Fillon était à 40 %».

Dans une interview au Figaro Magazine , Rachida Dati avait annoncé: «Je ne serai pas de ceux qui parlent d'unité mais ne se l'appliquent pas à eux-mêmes. En responsabilité, je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec en me présentant dans la circonscription où je suis pourtant légitime.» Elle avait ainsi renoncé à se présenter dans la 2e circonscription de Paris, où François Fillon avait déjà été investi par l'UMP.

Une nouvelle salve

Hervé Morin a également déclaré dans cet entretien au site du Journal du Dimanche ne pas comprendre «la fascination» que Rachida Dati exerce: «On lui donne la parole, on se demande bien pourquoi». Selon lui, «en démocratie, l'étalon [de mesure] c'est l'élection. Le jour où vous êtes battu, c'est fini. Sauf pour certains cas, un peu curieux, comme Rachida Dati.»

Cette nouvelle salve à l'encontre de la maire du VIIe arrondissement de Paris fait suite à celle du député de Paris Bernard Debré qui, il y a une semaine sur son blog, n'avait pas hésité à critiquer les divers propos tenus par Rachida Dati à l'encontre de François Fillon, en particulier sur ses accusations de clientélisme: «Pendant au moins deux ans, tu as «tapé» contre ton camp en injuriant le premier ministre. […] Tu avais oublié que c'était ton premier ministre. Tu avais oublié qu'il avait pendant plusieurs années supporté tes caprices.» Deux jours plus tard, Rachida Dati récidivait sur BFMTV, qualifiant François Fillon «d'ingrat», de «mal élevé» et de «déloyal».

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Lagarde critique les propos de Morin

Les propos d'Hervé Morin n'ont pas eu l'heur de plaire à Jean-Christophe Lagarde, pourtant numéro deux du Nouveau centre, et victime, dans la même interview au JDD de propos peu amènes de la part de l'ex-ministre (Hervé Morin évoque un «comportement de voyou»). «Hervé Morin est dans une dérive personnelle assez lamentable. Il ne se passe pas un jour sans qu'il ne vomisse sur quelqu'un de son camp, aujourd'hui Rachida Dati, hier moi, avant-hier François Sauvadet…», a-t-il confié au site Le Lab. «Il est dans une dérive totalement personnelle pour essayer d'exister apres sa glorieuse aventure presidentielle qui a ridiculisé les centristes et humilié notre famille par le brio de la campagne», ajoute-t-il.