Le Monde.fr avec AFP | 28.01.2014 à 07h53 • Mis à jour le 28.01.2014 à 08h14
"Est-ce que notre destin est de voir notre pouvoir d'achat se réduire, un chômage massif, des prélèvements obligatoires augmenter pour un déficit qu'on n'arrive plus à réduire car il n'y a pas assez de production", demande Hervé Morin, président du Nouveau Centre.
François Hollande n'est pas parvenu à inverser la courbe du chômage en 2013, comme il s'y était engagé en 2012. Pour Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, la politique du président n'est pas en mesure d'améliorer emploi et croissance.
Interrogé sur la capacité du « pacte de responsabilité » d'améliorer l'emploi et la croissance, M. Morin déclare aux Echos, mardi 28 janvier :
« Je n'y crois pas. La question fondamentale est que la France souffre d'un vrai problème de compétitivité, qui n'est pas seulement lié à la question du coût du travail. »
« D'abord, première mesure, il faut le passage à trente-neuf heures payées trente-cinq ! Est-ce que notre destin est de voir notre pouvoir d'achat se réduire, un chômage massif, des prélèvements obligatoires augmenter pour un déficit qu'on n'arrive plus à réduire car il n'y a pas assez de production ? Ou essaie-t-on de renverser la vapeur ? ».
« La France n'est plus compétitive dans son espace économique : on le voit avec sa balance commerciale, une croissance des entreprises moins forte qu'ailleurs, des taux de marge inexistants, un sous-investissement », ajoute le président du conseil national de l'Union des démocrates et indépendants.
« Je défends l'idée d'un vrai choc de compétitivité, autour d'une politique libérale, qui dit aux Français : “ C'est par l'amélioration des conditions de production que l'on fera la meilleure des politiques sociales, c'est-à-dire le retour au plein-emploi !” Les Français découvrent les vertus des entreprises qui marchent, ils sont prêts à voir leurs services publics réduits, car ils ont compris que le système actuel ne marche plus ».
Les chiffres publiés, lundi 27 janvier, par le ministère du travail et Pôle emploi sont sans appel : le nombre de chômeurs a continué à augmenter en décembre 2013. François Hollande n'est donc pas parvenu à inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année, comme il s'y était engagé en septembre 2012.