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Zone euro : le plan de Berlin pour soutenir la croissance
Mis à jour le 25/05/2012 à 20:32 | publié le 25/05/2012 à 17:19
La chancelière allemande Angela Merkel.
Le gouvernement allemand prévoit notamment l'instauration de zones franches et des réformes du marché du travail sur le modèle existant outre-Rhin, selon les informations du Spiegel. Le gouvernement allemand n'aura pas tardé à réagir aux appels de ses partenaires européens et de l'opposition au Bundestag. Selon les informations du
Spiegel, Berlin prépare un plan en six points pour soutenir la croissance dans les pays en difficulté de la zone euro. Celui-ci prévoit notamment l'instauration de zones franches et des réformes du marché du travail sur le modèle allemand.
Berlin se montre favorable à la création de zonAngeles franches dans les États secoués par la crise dans la zone euro afin d'attirer des investisseurs étrangers avec des ristournes fiscales et des règles moins contraignantes, affirme le magazine sans citer de sources. Ce projet prévoit également que les États en crise réforment leur marché du travail sur le modèle allemand en rendant plus flexible la loi sur la protection contre les licenciements ou en diminuant les charges salariales.
Pour surmonter leurs difficultés, ces États pourraient également mettre sur pied des organismes chargés de privatiser des entreprises publiques, un modèle privilégié par l'Allemagne après la réunification pour céder les biens de l'ex-RDA. Berlin propose aussi à ses voisins d'adopter son système de formation dit «dual», pour lutter contre le chômage des jeunes. Le système de formation des jeunes à l'allemande, qui laisse une grande place à la formation en entreprise, a fait ses preuves outre-Rhin.
Une majorité d'Allemands contre les eurobondsLes sociaux-démocrates du SPD, dont les voix sont indispensables pour ratifier le traité budgétaire instaurant une plus grande discipline financière à une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Parlement allemand, ont conditionné leur vote au rajout d'un volet sur la croissance. «Il n'y aura pas de pacte budgétaire sans éléments de soutien à la croissance. Sans ces rajouts, le SPD ne votera pas le texte», prévient Frank-Walter Steinmeier, chef du groupe parlementaire SPD au Bundestag, se ralliant ainsi à François Hollande.
Cependant, Steinmeier prend ses distances avec la demande du président français d'adopter des obligations européennes en proposant l'introduction d'eurobonds «sous des conditions très strictes et une fois qu'il y aura une politique économique et financière harmonisée» au sein de la zone euro. Le SPD suit ainsi la ligne de la chancelière. Une majorité écrasante d'Allemands (79%) se prononce contre les eurobonds, qui permettraient aux États de la zone euro de lancer des emprunts communs sur les marchés, et contre un maintien de la Grèce dans la zone euro, selon un sondage publié vendredi.