Jamel Administrateur
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| Sujet: Un coup de pouce modéré au Smic Ven 25 Mai - 7:45 | |
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Un coup de pouce modéré au Smic
Fidèle à la promesse de l’ex-candidat Hollande, le ministre du Travail, Michel Sapin, a confirmé hier un coup de pouce pour le Smic. Celui-ci ne sera pas de grande ampleur, contrairement aux attentes de la CGT et de FO.
Publié le 25.05.2012, 07h27 La hausse du Smic se ferait « immédiatement sentir » dans le secteur de la grande distribution, notamment sur l’embauche — et donc l’emploi — des jeunes faiblement qualifiés, a prévenu le président de la Fédération du commerce et de la distribution.
Surtout, ne pas trop s’avancer! Interrogé hier sur Canal , le nouveau ministre du Travail, Michel Sapin, s’est montré d’une extrême prudence concernant le fameux « coup de pouce » au Smic promis, à plusieurs reprises, par l’ancien candidat en campagne, François Hollande. Oui, il y a aura bien une petite rallonge donnée aux smicards car « quand vous êtes une caissière à 70% du Smic, vous n’arrivez pas à vivre, il est légitime de donner un coup de pouce au Smic », a affirmé hier Michel Sapin. Mais non, il ne faut pas s’attendre à « un saut » pour le Smic car le nouveau ministre veut prendre en compte la situation des « petites entreprises avec des carnets de commandes difficiles ». Autrement dit, s’il est « légitime », ce coup de pouce ne pourra être que modeste… Quant à savoir quand il interviendra, là encore, Michel Sapin est resté évasif. Toute « bonne décision » nécessite au préalable un « dialogue », a souligné le ministre, ce qui n’exclut toutefois pas une hausse du Smic dans les semaines à venir. Dès mardi, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, ainsi que plusieurs ministres recevront syndicalistes et patrons pour des entretiens toute la journée. Le sujet sera évidemment sur la table, l’objectif du gouvernement étant d’annoncer son « coup de pouce » avant la fin juin.
La CFDT se démarqueMais le point d’équilibre entre les attentes des salariés et celles du patronat ne sera pas facile à trouver. Côté salariés, les centrales syndicales avancent en ordre dispersé. Interviewé par « Paris Match », le leader de la CFDT, François Chérèque, a estimé qu’une revalorisation du Smic à 1700 € brut était, au vu de la faible croissance française, un objectif « inatteignable ». Un tacle violent adressé à son homologue de la CGT, Bernard Thibault, qui, lui, réclame depuis des mois une telle hausse du smic, qui passerait ainsi de 1400 € brut (soit environ 1100 € net) à 1700 €. Jean-Claude Mailly (Force ouvrière) plaide quant à lui pour un Smic à… 1340 € net. Côté patronal, certaines organisations comme l’UPA, qui représente le secteur de l’artisanat, voient d’un œil plutôt favorable l’idée de redonner du pouvoir d’achat aux smicards, qui sont aussi des clients pour les entreprises artisanales de la coiffure, des métiers de bouche, etc. Mais dans l’ensemble, les employeurs se montrent inquiets, à l’image de la présidente du Medef, Laurence Parisot, pour qui « tout coup de pouce trop généreux pourrait avoir un impact considérable sur l’emploi ». Car les patrons savent qu’une deuxième salve de discussions les attend, dès la mi-juillet, lors de la « conférence sociale » avec le gouvernement. Les partenaires sociaux seront alors invités à plancher sur un nouveau mode de calcul du salaire minimum. Objectif? Que le smic soit davantage indexé sur le taux de croissance. Les smicards seraient alors assurés de bénéficier, eux aussi, de la moindre embellie du climat économique. Sauf que pour l’heure, la croissance se fait attendre. | |
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