Jamel Administrateur
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| Sujet: Emploi, retraite, Smic : le grand oral social pour Ayrault Mar 29 Mai - 10:29 | |
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Emploi, retraite, Smic : le grand oral social pour Ayrault
C’est la première rencontre officielle, aujourd’hui, entre les syndicats, le patronat et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Celui-ci est attendu au tournant sur les retraites et le smic.
Publié le 29.05.2012, 07h10 À Matignon, M. Ayrault sera entouré de quatre ministres, Marisol Touraine (Affaires sociales), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Michel Sapin (Travail) et Marylise Lebranchu (Fonction publique). C’est une sorte de baptême du feu pour Jean-Marc Ayrault. Toute la journée, pour la première fois depuis son installation à Matignon, le Premier ministre reçoit séparément chacun des cinq syndicats de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ainsi que les trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA). Objectif : préparer la grande conférence sociale programmée avant le 14 juillet.
Pour ce premier round de discussions, le Premier ministre sera entouré de quatre ministres : Michel Sapin (Emploi), Marylise Lebranchu (Fonction publique), Marisol Touraine (Affaires sociales) et Arnaud Montebourg (Redressement productif). Au menu, entre autres, la vague des plans sociaux (voir ci-dessous), le relèvement du smic, mais aussi, et surtout, le retour de la retraite à 60 ans. Sur ce dossier, attention danger… Cela coince déjà. Le décret « retraite » fait des vagues. La « mesure de justice » promise par François Hollande n’est toujours pas calée. Dans quinze jours, un décret — applicable aussi à la fonction publique — doit rétablir le droit de partir à la retraite à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler jeunes, à 18 ou 19 ans. Sauf qu’on ignore toujours le profil exact des bénéficiaires. Pour l’instant, Jean-Marc Ayrault évoque « autour de 100000 personnes concernées la première année ». C’est nettement inférieur aux « 130000 à 150000 » avancés jusque-là. Il souhaite réserver le dispositif à ceux ayant effectivement cotisé (donc travaillé) durant quarante et un ans. Mais les syndicats veulent qu’on raisonne en trimestres validés. Pas seulement cotisés. Pour François Chérèque (CFDT), il faut notamment intégrer les périodes de service militaire, les congés maternité, les maladies de longue durée d’au moins un an. Pour Eric Aubin (CGT), impossible de faire l’impasse sur les « périodes de chômage ». « Les périodes de maladie, le chômage, insiste de son côté Jean-Claude Mailly (FO), ça fait partie de la négociation. » Celle-ci sera serrée. L’hôte de Matignon a prévenu : pas question de dépasser un coût global de 5 Mds€ par an. Le coup de pouce au smic très attendu. De combien sera-t-il? Les syndicats n’attendent guère de miracle… Il sera modéré, ils l’ont compris. Ils restent néanmoins très attentifs aux signaux que veut donner le gouvernement vis-à-vis des bas salaires. « Naturellement, sans coup de pouce, le smic devrait augmenter de 1,8%. Ce qu’il faut regarder, c’est tout ce qui sera au-dessus de ce chiffre », avertit Jean-Claude Mailly (FO). A plus long terme, les revendications des uns et des autres sont connues. Pour FO, l’objectif est un smic à « 80% du salaire médian […] soit 1340 € net ». Pour la CGT, c’est 1700 € brut. Soit peu ou prou la même chose. Les deux syndicats veulent aussi qu’on force les entreprises qui rémunèrent toujours leurs salariés en dessous du smic à revoir d’urgence leur grille. C’est le cas aujourd’hui dans 50% des branches professionnelles. Pour François Chérèque (CFDT), l’urgence est plus dans « les dépenses des salariés » : hostile à une forte hausse du smic — il la croit impossible —, il va parler plutôt blocage des loyers dans certaines régions. Il veut aussi relancer l’idée d’un « chèque transport » pour les salariés qui utilisent leur véhicule. | |
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