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Alcatel-Lucent : Ayrault exige que la direction revoie son plan social
Publié le 09.10.2013, 08h32 | Mise à jour : 09h48 Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
« Mon devoir, c'est d'expliquer la politique du gouvernement.» Jean-Marc Ayrault s'est invité ce mercredi matin sur Europe 1 pour faire le tour des sujets d'actualité et défendre la politique de son équipe. Croissance, réforme pénale, Alcatel-Lucent, chômage, rythmes scolaires. .. Le Premier ministre a balayé les différents sujets d'actualité.
Déficit public : «Nous avons retrouvé des marges de manoeuvre.» Alors que la projet de loi de finances prévoit des efforts de réduction de la dépense publique, le Premier ministre a souligné que la France avait accumulé des déficits «très importants» et qu'il «fallait les réduire». «C'est une question d'indépendance», a-t-il assuré. «Nous avons demandé des efforts aux Français, ils sont utiles. Il fallait retrouver des marges de manoeuvre et nous les avons retrouvées.»
La croissance «autour de 1%» en 2014 et une pression fiscale stabilisée. «Je veux que notre économie aille mieux, elle va mieux», a-t-il insisté, en s'appuaynt sur les prévisions du FMI. «Pour 2013, la croissance sera positive», environ 0,2%, a-t-il confié, et assuré qu'en 2014 elle sera «autour de 1%.» «La politique que nous menons est une politique pro-croissance», a-t-il insisté, assurant au passage que «la baisse du coût du travail» se poursuivait. Interrogé sur les impôts, alors que le projet de budget pour 2014 prévoit une augmentation pour les entreprises et les ménages, il a assuré qu'il y avait «une stabilité des prélèvements obligatoires pour 2014. Elle sera totale pour 2015.» Le projet de budget pour l'année 2014 prévoit une augmentation des impôts sur les entreprises et surtout sur les ménages.
Plan social à Alcatel-Lucent : Ayrault veut une «négociation pour sauver le maximum d'emplois». «Je veux que le projet de la direction d'Alcatel soit revu.» Alors que l'équipementier de télécommunications a annoncé mardi la suppression de 10 000 postes dans le monde dont 900 en France, le Premier ministre a montré les muscles et menacé. «On demande qu'il y ait une négociation pour sauver le maximum d'emplois, le maximum de sites. S'il n'y a pas d'accord majoritaire», le plan social ne sera pas agréé, a-t-il prévenu.
Réforme pénale : 1000 postes supplémentaires pour la probation. Jean-Marc Ayrault a annoncé la création de 1000 postes supplémentaires au total dans le cadre de la réforme pénale qui est présentée ce mercredi au conseil des ministres. Il a réaffirmé l'objectif d'atteindre quanrante dossiers par conseiller de probation et d'insertion, alors qu'une des mesures phares du projet de Christiane Taubira est la création d'une «contrainte pénale», peine de probation hors prison.
Inverser la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année. «Nous allons y arriver. Ce qui important c'est que ce soit durable», a martelé Jean-Marc Ayrault, rappelant que c'était «un objectif du président de la République.» Une fois de plus, il a tenu à mettre en avant «les mesures prises par le gouvernement». Comme le crédit impôt compétitivité, qui a permis de créer «15000 emplois». Il a par ailleurs promis qu'il y aurait «100 000 emplois d'avenir avant la fin de l'année.»
Rythmes scolaires : Ayrault maintient le cap, mais reconnaît des «ajustements» nécessaires La réforme des rythmes scolaires sera appliquée par toutes les communes en 2014, comme «ça a toujours été dit.» Alors que de nombreuses communes se plaignent des difficultés liées à sa mise mise en place, le Premier ministre a déclaré : «on reporte pas, mais on discute. Je rencontre cet après-midi l'association des maires de France, qui ont des problèmes financiers, pour certaines communes. "Parfois, les discussions ont été insuffisantes, il faut les compléter.», Il a ajouté qu'il allait «regarder posément» la situation et reconnu qu'il fallait «des ajustements. On va les faire.»
Fillon et le FN : «Cynisme et opportunité politique.» Invité ç réagir sur la nouvelle stratégie de François Fillon, qui dorénavant va appeler pour le candidat «le moins sectaire» en cas de duel PS-FN, Jean-Marc Ayrault a dénoncé le «cynisme et l'opportunité politique. On ne fait pas sauter les digues avec un parti qui n'est pas conforme aux valeurs de la République. » Il a par ailleurs estimé que «l'ascension (du FN) est totalement résistible, je l'espère, mais il faut d'abord traiter les problèmes des Français.» Selon lui, le Front national «n'aime pas la France».