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La droite exige un vote du Parlement sur la Syrie
Publié le 01/09/2013 à 11:18
L'Assemblée nationale et le Sénat se réuniront mercredi en session extraordinaire
Jean-Marc Ayrault recevra, lundi à Matignon, les principaux responsables parlementaires pour les informer de la situation en Syrie avant le débat au Parlement prévu mercredi.
L'opposition, UMP et centristes en tête, fait entendre sa voix sur la Syrie. Nombre de dirigeants politiques de droite ont exprimé leurs réserves ou leurs craintes face à une action militaire visant à «punir» le régime Assad tenu pour responsable par Washington et Paris de l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas.
Ils sont même de plus en plus nombreux à appeler François Hollande à suivre l'exemple américain. Jean-Louis Borloo a réclamé samedi soir un vote des parlementaires français, immédiatement après la déclaration de Barack Obama qui a annoncé son intention de faire voter le Congrès américain. Un vote également demandé samedi par François Bayrou, André Chassaigne, au nom des députés du Front de gauche, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et par Christian Jacob, chef de file des députés UMP, pour qui le gouvernement devrait même engager sa responsabilité dans un vote de confiance.
- Citation :
- Jean-Louis BORLOO ✔ @JLBorloo
#Syrie : comme aux USA et en GB, le président doit organiser un vote formel au Parlmt | les 6 cond° pour intervenir : http://www.parti-udi.fr/actualite-jean-louis-borloo-intervention-en-syrie--six-conditions-sont-prealables-et-imperatives.html …
9:06 PM - 31 Aug 2013
François Fillon est apparu encore plus hostiles. Soulignant que la France «ne peut agir à la légère et à la remorque de quiconque, fussent-ils ses alliés et amis américains», il a exhorté le président Hollande, lors d'une réunion publique à Saint-Raphaël, dans le Var, à «bien mesurer» les «dangers» d'une action militaire, alors que «la région est une poudrière». Sur la même ligne depuis le départ, François Fillon a multiplié les conditions à remplir avant toute intervention, dont l'existence de preuves de l'implication de Damas dans le massacre chimique. Des preuves également réclamées par Jean-Louis Borloo qui a posé six conditions.
- Citation :
- «Le syndrome irakien est présent dans tous les esprits»
Jean-François Copé.
Jean-François Copé prend, lui aussi, ses distances avec le président de la République. Il avait dans un premier temps approuvé l'attitude de François Hollande dans ce dossier. Insistant sur le fait que «la France doit conserver sa totale liberté d'initiative» vis-à-vis des Américains, Copé demande désormais d'«attendre les conclusions des inspecteurs de l'ONU», dans un entretien à
Sud Ouest dimanche . «Le syndrome irakien est présent dans tous les esprits», fait valoir le numéro un de l'UMP. Selon le député-maire de Meaux, «si, et seulement si, l'utilisation des armes chimiques est établie, une intervention ciblée et limitée, dont l'objectif ne serait pas le renversement du régime, doit être mise sur la table».
Il déplore ne pas avoir les «informations nécessaires», François Hollande ayant selon lui «refusé obstinément de recevoir» les chefs des partis. Sa requête a été entendue par Matignon. Jean-Marc Ayrault recevra le principaux responsables parlementaires lundi les informer de la situation en Syrie avant le débat au Parlement. Une session extraordinaire réunissant l'Assemblée nationale et le Sénat consacrée à la crise syrienne doit se tenir mercredi après-midi. Au programme: une déclaration du premier ministre suivie d'un débat... Mais en principe pas de vote, même si juridiquement rien ne l'empêche. Interrogé sur les intentions du président, Manuel Valls a indiqué dimanche sur Europe 1 que «la détermination du président de la République est intacte». «Nous avons un faisceau d'indices qui vont dans le sens de la responsabilité du régime syrien et il faut porter un coup d'arrêt à ce régime qui commet l'irréparable sur sa population», a justifie le ministre de l'Intérieur.