Jamel Administrateur
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| Sujet: Nicolas Sarkozy tire sa révérence Lun 7 Mai - 9:14 | |
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Nicolas Sarkozy tire sa révérence
Publié le 07.05.2012, 04h45 Maison de la mutualité (Paris Ve), hier. « Ma place ne pourra plus être la même. Je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français », déclare Nicolas Sarkozy à ses partisans sans en dire plus sur son avenir.
La cloche de l’église Saint-Nicolas du Chardonnet sonne devant la maison de la Mutualité, où les militants UMP, rivés à leurs smartphones, sont réunis depuis le milieu de l’après-midi. L’équipe de campagne ne veut pas croire les sondages qui circulent sous le manteau : leur champion a perdu… Dans la salle, la rumeur se répand doucement, tandis que résonnent encore quelques « On va gagner » ou « Hollande en Corrèze, Sarkozy à l’Elysée ». « J’espère que la presse empoisonnera autant Hollande qu’elle l’a fait avec Sarkozy! », défie Sylviane. « Dans une semaine, la Bourse aura perdu 10% », s’alarme Michel. Aucun ne souhaite que le président sortant tienne son ultime promesse : quitter la vie politique. « Il reviendra. Flamby n’ira pas loin! », espère Michèle. Lorsque le visage de François Hollande apparaît sur les écrans à 20 heures, des cris de dépit retentissent. Une jeune fille habillée de noir fond en larmes, un retraité cache les yeux de son épouse. « On avait compris depuis 18 heures que c’était cuit, mais on ne voulait pas y croire. C’est cruel, ça fait mal », lance-t-il, des sanglots dans la voix. Le public entonne : « On est dans la merde, on est dans la merde, on est, on est… »
Sarkozy : «Plus jamais je ne serai candidat à une élection présidentielle»Jusqu’au bout, Sarkozy a voulu y croire. Samedi après-midi, en petit comité, il s’accrochait encore et se donnait « une chance sur deux ». C’est samedi soir qu’il a pris conscience de sa défaite en découvrant le sondage confidentiel de l’Ifop, qui donnait le socialiste vainqueur à 52,5%. « On a compris que c’était fini », confie un conseiller de l’Elysée. Les résultats de l’outre-mer, tombés hier matin, ont confirmé la tendance. Sarkozy a passé la matinée chez Carla, dans le XVIe arrondissement de Paris, puis déjeuné en famille à l’Elysée, en attendant le verdict. A 17 heures, devant la tendance nette qui se dessinait, il s’est enfermé dans son bureau avec sa « plume », Henri Guaino, le secrétaire général de l’Elysée, Xavier Musca, et son directeur de campagne, Guillaume Lambert, pour préparer son discours : une déclaration d’adieu, qu’il voulait ambiguë. Vers 18h15, il reçoit ses stratèges, Patrick Buisson, Jean-Michel Goudard et Pierre Giacometti, pour éplucher les premiers sondages sortis des urnes. Premier président sortant battu depuis Valéry Giscard d’Estaing, il espérait faire mieux que VGE en 1981 (48,24%). A 19 heures, il relit son discours devant les ténors de l’UMP et les ministres conviés à l’Elysée (dont François Fillon, Jean-François Copé, Alain Juppé, Xavier Bertrand, NKM ou Nadine Morano). Selon deux participants, il fait alors cette confidence sans appel : « Plus jamais je ne serai candidat à une élection présidentielle. Je l’avais dit, je vous le redis. » Pas question de revenir en 2017, donc… De même ne conduira-t-il pas son camp aux législatives de juin, comme l’y poussaient pourtant Edouard Balladur, qu’il a reçu samedi, Claude Guéant ou Henri Guaino. Mais Carla était farouchement contre. « Je suis président, ce serait revenir au niveau de chef de parti », juge-t-il. Aujourd’hui à 14 heures, il réunira néanmoins à l’Elysée le comité de campagne de l’UMP. Forcément, la bataille de juin sera évoquée. « Il fera de la politique autrement, vous ne le perdrez pas, il a laissé le jeu ouvert. Il sait ce qu’il veut faire », glisse un habitué de l’Elysée, mystérieux. «Une autre époque s’ouvre. Je resterai l’un des vôtres.»Vers 20 heures, Nicolas Sarkozy quitte l’Elysée. Fair-play, il appelle son ex-rival pour le féliciter et lui souhaiter « bonne chance ». « Ça s’est très bien passé », confie-t-il à ses proches. « Il sera dans la transition d’une élégance absolue. Les gens ne le connaissent pas. Il blaguera avec Hollande et lui dira comment faire avec Merkel », parie un proche. Visage blême et fermé, comme rentré en lui-même, Sarkozy arrive à 20h21 sur la scène de la Mutualité. « François Hollande est le président de la France et doit être respecté », entame-t-il. Il annonce qu’il se met en retrait. « Je porte toute la responsabilité de cette défaite [...]. Il me faut en tirer toutes les conséquences », prévient-il tout en se montrant évasif sur la suite. « Une autre époque s’ouvre. Je resterai l’un des vôtres. Je partage vos idées, je partage vos convictions. Et vous pourrez compter sur moi pour les défendre. » Sans annoncer clairement son retrait de la vie politique, comme l’avait fait Lionel Jospin au soir du 21 avril 2002, le candidat UMP prend clairement ses distances : « Ma place ne pourra plus être la même. Je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français. » Il ne s’attarde pas. Au bout de neuf minutes, il rejoint la loge alors que la salle chante la « Marseillaise ». Il reste vingt minutes au milieu des siens. Une vraie étuve. Mais il est détendu, serein, ému aussi. Tous l’applaudissent en sortant. Certains l’avouent : il semblait soulagé… VIDEO. Nicolas Sarkozy : «Je porte toute la responsabilité de la défaite» | |
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