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Nicolas Sarkozy sur la rampe de lancement
Mis à jour le 13/02/2012 à 07:40 | publié le 12/02/2012 à 20:27
Après cette officialisation, Nicolas Sarkozy publiera un livre évoquant sa vision pour la France et son bilan.
Le chef de l'État devrait annoncer sa candidature cette semaine lors d'un journal télévisé.
Enfin! Le coup d'envoi de la campagne de Nicolas Sarkozy sera donné cette semaine. «Comme dans la fable, le Lièvre doit rattraper la Tortue, mais on espère seulement que la fin sera différente», sourit un collaborateur du chef de l'État. Nicolas Sarkozy est donc prêt pour le sprint qui doit l'emmener jusqu'à la ligne d'arrivée du premier tour. Et, pour gagner un sprint, il vaut mieux éviter de prendre un mauvais départ. Les options sur la manière de se déclarer ont donc été très débattues. Le premier étage de la fusée a été l'interview accordée au Figaro Magazine. Le deuxième étage sera la déclaration proprement dite.
Le président a un moment envisagé d'annoncer sa candidature dimanche soir, sur TF1, avec Claire Chazal. Mais l'idée a été finalement écartée. Lundi, il inaugurera le quartier général de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux. Il s'y exprimera sur la sécurité. Mais, selon toute vraisemblance, le chef de l'État ne devrait pas y annoncer sa candidature. En revanche, une invitation au journal télévisé de TF1 - son choix le plus probable - est imminente. Certains, autour du chef de l'État, plaident encore pour une déclaration depuis l'usine fabriquant des panneaux photovoltaïques Photowatt, où il se rendra mardi, dans l'Isère. Elle serait ensuite confirmée dans la soirée à la télévision.
Mais d'autres options sont possibles. Jeudi, Nicolas Sarkozy effectuera à nouveau un déplacement en province, probablement sur le thème de l'immigration. Seul jour peu vraisemblable, le vendredi, qui sera consacré au sommet franco-britannique qui se déroulera à Paris. Une seule chose est sûre: Nicolas Sarkozy sera à Marseille dimanche 19 février, pour son premier meeting: ce sera le troisième étage de la fusée. «Il ne devrait pas y avoir de grande émission de télévision cette semaine, la déclaration sera suffisante pour occuper le terrain», prévient également son entourage.
Quel que soit le choix du chef de l'État, son équipe se dit prête - le slogan serait même déjà imprimé. Une fois déclaré, il inaugurera le futur siège de campagne, rue de la Convention, dans le XVe arrondissement. Particulièrement modeste - il s'agit d'un immeuble très quelconque des années 1970-, cette adresse a été choisie pour souligner le contraste avec celle de François Hollande, qui s'est installé dans la très élégante avenue de Ségur, dans l'un des plus beaux quartiers de Paris.
«Un Français parmi les Français»Le candidat Sarkozy veut en effet être «un Français parmi les Français », fait-on savoir. C'est dans ces bureaux que s'installera la toute petite équipe de campagne. «Ce sera très artisanal», revendique Franck Louvrier, son chargé de communication. «Les meilleures campagnes s'organisent avec un très petit nombre de personnes de confiance », explique-t-il. Là encore, «tout le contraire de l'équipe Hollande», selon l'Élysée. Emmanuelle Mignon fera partie de cette équipe. L'ancienne directrice de cabinet de l'Élysée est pour le moment concentrée sur la relecture du futur livre du chef de l'État.
Une fois sa candidature en orbite, le président publiera son livre. Il devrait autant parler de la vision du chef de l'État pour la France que de son bilan, sans s'autoflageller sur «les erreurs» du quinquennat. «Quand nous avons eu le manuscrit entre les mains, le président était allé trop loin dans la sincérité, il s'y confiait beaucoup trop», glisse l'un des rares lecteurs du manuscrit.
En attendant, il s'agit bien d'une semaine décisive pour Nicolas Sarkozy. «Si, dans les deux semaines qui viennent, il n'a pas pris trois points, cela deviendra difficile», concède un proche. Mais Nicolas Sarkozy ne pense pas que l'essentiel sera joué dans les trois semaines qui viennent. Il y a six mois, lors d'un déplacement en Chine, il a confié à des journalistes:«Ça va se jouer dans les quinze derniers jours.» À l'époque, il avait ajouté, «et c'est moi qui gagnerai».