Jamel Administrateur
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| Sujet: Sarkozy compte sur les électeurs de Bayrou Sam 28 Avr - 8:35 | |
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Sarkozy compte sur les électeurs de Bayrou
Mis à jour le 27/04/2012 à 20:31 | publié le 27/04/2012 à 19:50 Nicolas Sarkozy en meeting, vendredi, à Dijon. Le président-candidat estime, sans y croire, que le chef du MoDem aurait tout à gagner à le rejoindre. La lettre encore toute chaude a été déposée vendredi en fin d'après-midi au siège du MoDem, rue de l'Université, dans le VIIe arrondissement de Paris. Elle a été consciencieusement calibrée par Emmanuelle Mignon, l'une des fidèles du président sortant, pour souligner tous les points de convergence programmatiques, règle d'or en tête. «Il va faire comme Nicolas Hulot en 2007, et je répondrai bien volontiers à toutes les questions qu'il me pose», avait commenté lundi 23 avril dernier Nicolas Sarkozy devant son comité de campagne. En 2007, le bon élève Sarkozy avait été certifié écolocompatible par Nicolas Hulot. En 2012, il n'est pas sûr que François Bayrou choisisse de décréter Sarkozy «centrocompatible». Il ne l'avait d'ailleurs pas fait en 2007, laissant libre cours à sa tentation de l'alliance à gauche avec Ségolène Royal, sans oser néanmoins franchir le Rubicon. Nicolas Sarkozy ne s'attend pas à un miracle du côté de Bayrou. Les deux états-majors se regardent en chiens de faïence, et aucun intermédiaire ne paraît en mesure de rapprocher les uns des autres. «Au mieux, il alertera les électeurs sur les dangers du choix Hollande», espère-t-on. Pourtant, l'entourage proche ou lointain de Nicolas Sarkozy compte quelques bons amis de François Bayrou: du ministre de la Défense, Gérard Longuet, au sénateur Jean Arthuis, qui soutenait la candidature de Bayrou au premier tour et a annoncé son soutien à Nicolas Sarkozy dès mercredi. Brice Hortefeux est aussi un vieux complice de Marielle de Sarnez, la numéro 2 du parti, qu'il croise depuis très longtemps au Parlement européen. Mais il n'a «reçu aucune nouvelle de sa part depuis plusieurs mois», confie-t-il. Reste le ministre de la Justice, le centriste Michel Mercier, qui a rendu public son soutien à Nicolas Sarkozy. Michel Mercier a gardé une relation amicale avec le président du MoDem. «Je lui ai expliqué que je soutenais Nicolas Sarkozy comme il avait soutenu Édouard Balladur en 1995», a confié à des proches ce pilier du centrisme lyonnais. Alain Juppé, enfin, pourrait établir un contact avec le député béarnais. Mais aucun ne semble vraiment en mesure de jouer les utilités après un premier tour placé sous le signe du vote Front national. «Solitude altière»En réalité, Nicolas Sarkozy n'attend rien de François Bayrou, mais beaucoup de ses électeurs. «Nous avons regardé la carte du vote Bayrou: Hollande lui a pris tous les électeurs du centre gauche qui l'avaient rejoint en 2007. Ses électeurs d'aujourd'hui correspondent exactement aux bastions du centre droit», résume un proche. «Ce sont des gens qui ne se laissent pas influencer, ils sont très indépendants, mais ils n'aiment pas l'aventure», explique René Ricol, cheville ouvrière de la campagne de Raymond Barre en 1988, et très proche ami de Nicolas Sarkozy. Tout le monde considère autour du chef de l'État que l'intérêt politique bien compris de François Bayrou est de parier sur Sarkozy. «Si Sarkozy gagne, il entre au gouvernement dans une position qui lui permet de prendre le leadership d'un centre droit à recomposer. Si Sarkozy perd, il aura d'emblée une place éminente dans la recomposition du centre droit.» Mais les amis de Sarkozy ne se font pas d'illusion: il préférera «la solitude altière», quitte à devenir «l'Arlette Laguiller du centrisme», confie l'un d'eux. | |
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