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 Egypte - 22 morts ont été enregistrés à la Place Tahrir : «Tantaoui dégage !»

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Jamel
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MessageSujet: Egypte - 22 morts ont été enregistrés à la Place Tahrir : «Tantaoui dégage !»   Egypte - 22 morts ont été enregistrés à la Place Tahrir : «Tantaoui dégage !» Icon_minitimeMar 22 Nov - 10:33

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ÉGYPTE - 22 MORTS ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS À LA PLACE TAHRIR :

«Tantaoui dégage!»

Mardi 22 Novembre 2011

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE


Egypte - 22 morts ont été enregistrés à la Place Tahrir : «Tantaoui dégage !» P111122-06
Les manifestants de la place Tahrir demandent la tête du maréchal Hussein Tantaoui

Cette fois, le sursaut de révolte des Egyptiens est dirigé contre l'institution militaire, soupçonnée de vouloir accaparer le pouvoir.


L'intensité des violences en Egypte entre manifestants et forces de l'ordre, soldée par des morts, le bilan hier établissait le nombre de 22 décès, et des centaines de blessés en l'espace de 3 jours, tendent à reproduire le scénario syrien. Cependant, les militaires désignés par Moubarak à la veille de sa démission ne comptent pas lâcher prise, quitte à plonger l'Egypte dans un bain de sang et le chaos. La preuve, on y est.

Des dizaines d'Egyptiens sont ainsi sacrifiés entre morts et blessés. Remettre le pouvoir aux civils ne figure pas, paraît-il, dans le programme du Conseil suprême des Forces armées (Csfa). La grande muette, hier saluée par les manifestants à la place Tahrir, est aujourd'hui placée au banc des accusés et désignée responsable de l'échec de la transition démocratique et de l'assassinat de manifestants. De fait, les nouveaux manifestants de la place Tahrir demandent la tête du maréchal Tantaoui, le patron du Csfa.

La suspicion envers les militaires qui sont aux commandes de l'Egypte depuis six décennies est induite par leur refus de transférer le pouvoir politique aux civils quitte à faire usage de la répression. La répression contre les manifestants renseigne en fait sur les desseins inavoués du Conseil suprême des Forces armées à vouloir maintenir le régime, installé par Moubarak, sans, bien sûr, Hosni Moubarak. Depuis samedi, des centaines de milliers d'Egyptiens ont repris possession de la place «Tahrir».

Composés en majorité de partisans des Frères musulmans, les Egyptiens sont retournés à l'endroit où leur révolution a commencé. Cette fois, la frustration n'est pas dirigée contre un seul homme, mais plutôt contre l'institution, qui l'a maintenu au pouvoir. Le message de la place Tahrir du Caire est donc clair: «Les élections parlementaires, prévues pour le 28 novembre, seront dénuées de sens». Contourner une transition significative dans le processus politique, comme les militaires le font, ne peut que mal finir, relèvent bon nombre d'observateurs avertis.

«Les Islamistes ne constituent plus un danger en Egypte. Mais, c'est la direction de l'armée qui, mordicus, voulant se maintenir au pouvoir, représente un danger pour la démocratie en Egypte», a déclaré à L'Expression Rabab El Mahdi, Pr de sciences politiques à l'Université américaine du Caire.

Si les manifestations en cours à la place Tahrir, explique Mme El Mahdi, réclament le départ de Hussein Tantaoui, elles visent également à rappeler aux militaires leurs engagements «à savoir remettre le pouvoir aux civils après une transition de six mois». Cela suppose également que le plus grand danger auquel fait face l'Egypte est le refus obstiné des militaires de céder à la demande des jeunes de la révolution, réclamant le retrait des militaires de la vie politique.

Dans ce contexte, l'ancien général-major américain, Robert Scales, a précisé dans une déclaration à la presse américaine que les dirigeants de l'armée égyptienne n'accepteront jamais de léguer le pouvoir aux civils. «L'armée égyptienne, soucieuse de son maintien au pouvoir, envoie souvent les meilleurs et les plus brillants de ses officiers à l'Ecole américaine rien que pour assurer la continuité du régime militaire aux commandes», a-t-il souligné, relevant qu'aujourd'hui, «la plupart des Ecoles militaires américaines, de West Point à New York, pour la National Defense University, à Washington, ont un officier égyptien assis dans la salle de classe».

La place Tahrir compte à nouveau ses morts

Depuis samedi, les slogans des manifestants visent en particulier le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des Forces armées et premier dirigeant de fait du pays, qu'ils accusent de vouloir leurs confisquer leur «Révolution».

Les affrontements entre la police et des manifestations risquent de faire contagion à travers toutes les villes de l'Egypte. La Révolution égyptienne renaît de ses cendres. Elle gazouille et reprend sa marche pour appeler au départ le Conseil de l'Armée et céder le passage aux civils. La place de la Libération (sahat tahrir) compte, à nouveau, ses morts et ses blessés parmi les manifestants.

Visiblement, les feux de la libération de l´Egypte du joug des militaires, héritiers du régime de Hosni Moubarak, se sont propagés et se sont répandus à travers toutes les grandes villes de l'Egypte. Les heurts entre les manifestants et les Forces armées s'amplifient, alors que les esprits sont galvanisés. Ces incidents, devenant de plus en plus violents, font, à l'évidence craindre le pire, à 7 jours du premier scrutin législatif.

Faire marche arrière et se suffire des élections législatives, annoncées tambour battant pour le 28 du mois en cours par le gouvernement, accusé par les manifestants et les Islamistes d'avoir prêté le flanc aux directives du Conseil suprême des Forces armées, n´est pas à l´ordre du jour des manifestants et au même titre que l´opposition, toutes couleurs confondues.

Plusieurs personnalités politiques et personnalités de la société civile, parmi lesquelles figurent l'ex-directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et prix Nobel de la paix, Mohamed El Baradei, ont publié un document réclamant des autorités un délai supplémentaire pour tenir le scrutin législatif. Et en contrepartie, elles proposent d'avoir d'abord, une Assemblée constituante, puis une élection présidentielle et enfin des élections législatives.

Alors que les militaires ont, quant à eux, décidé de remettre l'élection présidentielle à une date ultérieur sachant que le processus politique arrêté par leurs soins stipule que le transfert du pouvoir aux civils ne se fera qu'après l'élection d'un nouveau chef d'Etat.

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MessageSujet: Editorial par K. Selim : L'Agora de la Place Al Tahrir   Egypte - 22 morts ont été enregistrés à la Place Tahrir : «Tantaoui dégage !» Icon_minitimeMar 22 Nov - 10:41

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Mardi 22 novembre 2011

Editorial :

L'AGORA DE LA PLACE AL TAHRIR

par K. Selim

Trente-trois morts sont venus s'ajouter au bilan déjà lourd d'une révolution égyptienne qui, décidément, n'en démord pas : elle continue, à partir de la place Al-Tahrir, de réclamer la «chute du régime».


Les violences qui secouent l'Egypte actuellement viennent rappeler une évidence : le petit clan des Moubarak est bien tombé, le régime reste en place. Avec tous ses instruments, il louvoie, manœuvre et fait durer les choses afin de maintenir le statu quo. Et sur fond d'une insécurité entretenue, le régime escompte ramasser la mise en poussant, par lassitude et par la peur, une bonne partie de la population à demander de «l'ordre». Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre chez qui on chercherait de l'ordre. Contrairement à la brutale grossièreté d'un régime syrien autiste, le régime égyptien a fait, jusque-là, dans une forme de subtilité où il cherche à incarner aussi bien la préservation d'un «ordre» clairement honni par le plus grand nombre, qu'un changement refusé par un petit nombre, les 1% de l'Egypte, les nantis et les profiteurs du système.

A cette volonté de l'ordre ancien de perdurer, a fait face une pugnacité remarquable de ceux qui ne veulent plus d'un retour en arrière. Et cette pugnacité révolutionnaire a institutionnalisé de facto la place Al-Tahrir comme organe informel de surveillance populaire. Ce qu'ils disent dans cette agora du Caire, qui rassemble la plupart des courants et des idées, est quelque chose de fondamental : aucun retour en arrière n'est acceptable. Ils disent en définitive aux militaires qui contrôlent le pays qu'ils n'ont pas fait une révolution pour renvoyer Moubarak, mais bien pour changer un ordre qui a humilié le pays et ses enfants.

En vérité, cela fait des mois qu'ils martèlent ce message. Et cela fait des mois que le haut commandement de l'armée tergiverse et table sur la lassitude des Egyptiens. Quand une institution de la république exige de pouvoir échapper à un fonctionnement républicain et de ne pas être soumise au contrôle démocratique des «civils», elle envoie un message qui a été clairement perçu par l'agora du Caire. Et quand des forces de l'ordre interviennent pour dissoudre l'agora de la place Al-Tahrir par la répression, il n'est pas erroné de parler de contre-révolution. Après un long statu quo, c'est une tentative de restauration autoritaire qui a été tentée. Mais éventée et contestée par des Egyptiens fermement décidés à aller vers une démocratie sans les ajouts ronflants qui la rendent «spécifique» et, en définitive, vide de contenu.

L'Egypte est une grosse affaire. L'impact d'un basculement démocratique où les citoyens auront réellement leur mot à dire et où une opinion publique pèsera continuellement sur l'action du gouvernement, bouleverse l'ordre interne. Mais il a aussi un impact géopolitique considérable. En jouant un pourrissement manipulateur pour susciter une demande d'ordre, le régime défend des intérêts de caste. Il se pose également, insidieusement, en rempart contre un changement, non désiré par les Occidentaux, dans l'échiquier régional. C'est bien la vieille fonction de «gardien» de l'ordre exercée que le haut commandement égyptien cherche à faire valoir. L'institution militaire devra en définitive choisir : ou accompagner, sans l'entraver, l'irrépressible appel au changement des Egyptiens, ou prendre le risque d'une exacerbation de la crise.

L'agora de la place Al-Tahrir a montré, en le payant chèrement, qu'elle ne céderait pas dans son exigence de liberté, de dignité et de citoyenneté. Il reste aux militaires à faire le bon choix. Et de ne pas s'aveugler.

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