Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Trois morts hier en Egypte : Place Tahrir, c'est l'escalade Lun 21 Nov - 10:15 | |
| Trois morts hier en Egypte :
Place Tahrir, c’est l’escalade
le 21.11.11 | 01h00
A huit jours des élections, les affrontements font craindre le pire pour l’Egypte.Au moins trois personnes ont péri d’asphyxie, hier, après que la police ait utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants sur la place Tahrir, au Caire, ont rapporté des médecins d’un hôpital de campagne. Trois personnes sont mortes d’asphyxie lors des affrontements» avec la police antiémeute et la police militaire, a déclaré à l’AFP Abdallah Abdelrahmane, qui dirige un hôpital de campagne sur l’emblématique place Tahrir, foyer de la révolte qui a provoqué le départ du président Hosni Moubarak en février. La police antiémeute et la police militaire sont brièvement entrées, hier, sur cette place du centre-ville, avant de refluer dans les rues adjacentes face à une vive résistance de quelques milliers de manifestants présents. Les heurts, qui avaient commencé samedi matin, se sont poursuivis dans la nuit avant de reprendre hier matin et de s’intensifier dans l’après-midi, notamment aux abords du ministère de l’Intérieur, proche de la place Tahrir, rappelant les scènes de la révolte antirégime du début de l’année. Selon l’agence de presse officielle Mena, des milliers de personnes se sont rassemblées, dimanche, pour les obsèques du manifestant tué à Alexandrie. Une escalade qui fait craindre le pire, à huit jours du premier scrutin législatif depuis le départ de Hosni Moubarak. Le gouvernement de transition du Premier ministre Essam Charaf tenait une réunion, dans l’après-midi, sur les moyens de contenir la crise, après s’être entretenu dans la matinée avec des membres du Conseil militaire qui tient les rênes du pays. Après une nuit d’affrontements, des heurts ont eu lieu tout au long de la journée aux abords de la place Tahrir, au Caire, occupée par quelques milliers de manifestants, selon des journalistes de l’AFP sur place. L’armée au ban des accusés
Hier adulée, aujourd’hui objet de tous les quolibets. L’armée égyptienne notamment le maréchal Hussein Tantaoui, du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis le départ du président Moubarak, est la cible des manifestants. Sur la place, des groupes de manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir militaire, réclamant la chute du maréchal Hussein Tantaoui. «Le Conseil des forces armées poursuit la politique de Moubarak, rien n’a changé après la révolution», déclare Khaled, 29 ans, alors qu’il installe une tente sur la place Tahrir. «A bas Tantaoui», scandent également des manifestants hostiles à ce militaire septuagénaire, qui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense de Hosni Moubarak et l’un de ses plus proches collaborateurs. Dans la nuit, des affrontements ont fait deux morts, un au Caire et l’autre à Alexandrie. Quelque 750 personnes ont été blessées dans la capitale, selon le ministère de la Santé. Ces troubles ont relancé les craintes que les législatives, qui doivent débuter le 28 novembre et s’étaler sur plusieurs mois, ne soient marquées par des incidents et des violences. Un membre du CSFA, le général Mohsen Al Fangari, a assuré que ces élections se tiendraient comme prévu et que les autorités étaient en mesure d’assurer la sécurité. «Nous n’allons pas céder aux appels de reporter le scrutin. Les forces armées et le ministère de l’Intérieur sont capables d’assurer la sécurité des bureaux de vote», a-t-il déclaré. Plusieurs personnalités politiques et des intellectuels, parmi lesquels l’ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Mohamed El Baradei, ont publié un document demandant un délai supplémentaire pour ces élections, dans le cadre d’une révision du calendrier politique du pays. Ils proposent d’avoir d’abord une Assemblée constituante, puis une élection présidentielle et enfin des législatives. Les militaires, quant à eux, ont décidé de mettre la présidentielle – à une date non encore décidée – à la fin de ce processus politique et de ne rendre le pouvoir aux civils qu’une fois élu un nouveau chef de l’Etat. R. I. et agences © El Watan | |
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